LINKIN PARK – 23H00 – Mainstage 1 // Hellfest 2025, Clisson - 22/06/2025
- Par Romain D.A.
- Le 21/08/2025
- Dans Live-reports

C’est l’heure du grand final avec le retour de LINKIN PARK. 7 ans après la disparition de Chester Bennington, le groupe annonçait son retour avec une nouvelle chanteuse, Emily Armstrong.
Petite parenthèse avant de commencer : Source de débat encore aujourd’hui, nous estimons que l’arrivée soit la meilleure chose qui puisse arriver au groupe. L’impressionnante technique vocale d’Emily et son charisme sur scène démontre qu’elle a toute sa place au sein de LINKIN PARK. L’âme de Chester reste omniprésente mais il fallait bien que ce projet aille de l’avant et nous pensons que Chester l’aurait voulu. Ceci est notre avis personnel.
LINKIN PARK nous a préparé une scénographie pensée comme un voyage et ça en jette. Le concert s’est structuré en quatre actes dramatique pour show théâtral. Ces quatre chapitres ont été chacun marqué par une atmosphère visuelle et sonore distincte. Dès Somewhere I Belong, le public a senti qu’il allait vivre plus qu’un simple enchaînement de morceaux : intros étendues, transitions fluides, visuels travaillés… le groupe a conçu un spectacle presque cinématographique. Ce premier acte se poursuit avec deux classiques dont l’intemporelle From The Inside, suivi par le premier titre du nouveau LINKIN PARK, The Emptiness Machine, pour une entrée en matière brutale.
Le deuxième acte proposent des nouveautés et constructions émotionnelles avec notamment Up From the Bottom, single récent issu de l’édition deluxe de l'album From Zero qui a ajouté une touche de fraîcheur et d’actualité. L’acte trois monte crescendo en nostalgie et en puissance classique. Des intemporels tels que What I’ve Done, Numb ou encore In The End qui ont soulevé l’assistance. Ce mélange entre héritage et renouveau a donné l’impression d’un groupe à la fois fidèle à son histoire et tourné vers l’avenir.
LINKIN PARK nous a offert beaucoup de moments suspendus. Difficile de ne pas mentionner le refrain d’Heavy Is the Crown repris en chœur par le public, titre issu de From Zero que l’on peut ranger facilement parmi les titres phares du groupe, ou le final explosif sur Bleed It Out, prolongé par des jams et un clin d’œil à Reading My Eyes qui a ravi les fans de la première heure. Ces instants de communion rappelaient pourquoi LINKIN PARK reste un monument du rock moderne.
Malgré les débats autour de la nouvelle formation, l’accueil fut triomphal. Les festivaliers, trempés de sueur et de poussière, ont répondu présents à chaque refrain. L’énergie partagée entre la scène et la foule a transformé ce set en véritable célébration, autant hommage au passé que manifeste pour l’avenir. Clore le Hellfest est un défi. LINKIN PARK l’a relevé avec brio, livrant un show dense, maîtrisé et plein d’émotions. À Clisson, le groupe a prouvé qu’il ne vivait pas uniquement de nostalgie : il avance, réinvente ses classiques et continue d’écrire son histoire.