SIDILARSEN + LES TAMBOURS DU BRONX + MADAM // L’Olympia, Paris – 11/10/2025

Sidilarsen paris 2025 couv

Rare sont les groupes de metal français à avoir foulé les plancher de l’Olympia et lorsque cela arrive, c’est un événement. Après GOJIRA, MASS HYSTERIA, ULTRA VOMIT ou encore LANDMVRKS, c’est au tour les Toulousains de SIDILARSEN qui nous ont fait vivre un show mémorable. Et pour cette date important dans leur carrière, LES TAMBOURS DU BRONX sont venus leur prêter main forte, ainsi que MADAM en première partie, un trio 100% féminin qui nous en a mis plein la vue.

MADAM

Énorme opportunité pour MADAM, ce trio de rockeuse ne manque pas d’énergie sur scène. L’émotion de la chanteuse et guitariste Gabbie est palpable et on apprendra par la suite qu’elle a réprimé un sanglot de bonheur de jouer dans cette salle mythique. Le set est court, 25 minutes, donc les musiciennes donnent tout. Elles diffusent un heavy rock très énervé qui donne littéralement envie de bouger. On remarque une grande complicité entre elles, jouant non seulement pour le public mais aussi pour elles-mêmes. Le son de basse de Marine offre un son incroyable tandis qu’Anaïs est déchaînée derrière ses fûts. Ce plaisir qu’elles ont de jouer sur scène est véritablement contagieux, on ressent toute l’énergie jusque dans les tripes. En moins d’une demi-heure, les MADAM nous auront donné une leçon de rock, et il faudrait encore plus de musiciennes sur scène comme elles.

LES TAMBOURS DU BRONX

Depuis 2018, LES TAMBOURS DU BRONX ne cessent d’écumer les scènes françaises avec leur show Metal et cette collaboration avec Franky Costanza qui est devenu un membre à part entière. Depuis, le collectif a sorti deux albums : Weapons of Mass Percussion et Evilution. Deux guitaristes et un bassiste complète la formation autour des neuf bidons et plusieurs chanteurs s’y sont succédés, dont les habituels Reuno de LOFOFORA et Stéphane Buriez de LOUDBLAST, SINSASENUM et T.T.T (Tribute Of Thrash). Mais ils n’étaient pas présents pour ce soir, c’est donc Renato Di Folco de TREPALIUM et DROPDEAD CHAOS, et Vincent Portal d’ELEPHANT SEAL qui assurent le show. Le duo fonctionne très bien et apporte quelque chose de différent sur scène.

Entre morceaux des deux albums, et titres 100% percussions, chaque frappe ébranle le sol de l’Olympia. La puissance des riffs metal amplifie l’ensemble pour un rendu percutant sans mauvais jeu de mot. Comme à chaque fois, on fera une escale au Brésil de leur medley de reprise de SEPULTURA. LES TAMBOURS DU BRONX n’ont pas fini de faire résonner ses barils et on espère vite de nouvelles nouveautés d’ici 2026 avec peut-être une ultime collaboration avec SEPULTURA.

SIDILARSEN

Alors que le logo du groupe s’illumine au fond de la scène, et que les membres se font leur rituel avant de commencer, la foule retient son souffle avant que SIDILARSEN ne déploie toute la puissance de sa musique. Un premier saut massif débute dans le public avec Comme On Vibre. Durant la première demi-heure, les Toulousains déversent une première dose de fureur avec leurs morceaux aux paroles engagées comme Intox et Retourner la France. Adelphité est un hommage aux femmes victimes de violence, aux minorités opprimées, mais aussi un hymne anti-conflits armés. SIDILARSEN ne font pas simplement de la musique, ils veulent porter des messages forts, avec beaucoup d’humanisme et de fraternité.

En termes de scénographie, le groupe a mis le paquet avec de superbes jeux de lumière, le logo omniprésent en arrière de la scène, comme un artefact qui donne l’énergie au combo, mais aussi à la fosse qui bouillonne comme un chaudron et on y verra la plus grosse concentration de slammeurs sur Le meilleur est à venir. Gabbie de MADAM les rejoindront sur Back to Basics pour donner la réplique au chanteur David Cancel. Puis le groupe s’en retournera dans les backstages pour faire durer les acclamations avant un long rappel de 5 titres.

Alors qu’un petit solo de batterie débute, les autres membres reviendront sur la scène de l’Olympia, se réunissant autour du batteur en braquant leurs instruments vers sa batterie avant d’enchaîner sur À Vif. Puis David tendra ses mains vers nous en disant que nous sommes dans le même bateau avant de débuter On va tous crever qui sera repris avec ferveur par l’assistance. Puis après nous avoir raconté La moral de la fable, l’ex-guitariste de SIDILARSEN, Sébastien "Sabash" Eychenne, nous fera la surprise de revenir jouer sur scène le temps d’un titre sur La fibre. Et pour le grand final avec Des Milliards, LES TAMBOURS DU BRONX reviendront sur scène pour un moment de symbiose avec SIDILARSEN, et le public.

Cette date à l’Olympia fût un moment d’apothéose dans la carrière du groupe Toulousain, mais aussi un tournant car elle ouvre de nouvelles perspectives pour eux car généralement, après l’Olympia, la prochaine étape c’est le Zénith de Paris. SIDILARSEN a su marier énergie brute, maturité musicale, engagement et fête. On ne sort pas de là indemne : les oreilles sifflent, le corps vibre encore, le cœur aussi. Ce concert aura marqué son empreinte dans cette salle mythique, comme tant d’autres artistes l’ont fait, Édith Piaf la première.

Merci à Verycords pour les accréditions et à Rage Tour de nous avoir fait vivre cet instant mémorable.

Sidilarsen Les Tambours du Bronx