PARKWAY DRIVE + THY ART IS MURDER + THE AMITY AFFLICTION // Le Zénith, Paris – 02/10/2025
- Par Romain D.A.
- Le 28/10/2025
- Dans Live-reports

Nous nous retrouvons au Zénith de Paris pour l’un des shows les plus impressionnants qu’il nous ait été donné de couvrir. PARKWAY DRIVE, un groupe qui ne cesse de grandir au fil des années et qui a su étoffer sa scénographie, a offert ce soir une véritable consécration. Accompagnés de THY ART IS MURDER et THE AMITY AFFLICTION, ils ont fièrement représenté la scène metal australienne.
THE AMITY AFFLICTION
Une scène centrale, la B-Stage, trône au milieu de la fosse, mais reste pour l’instant inutilisée : les premières parties se produisent sur la scène principale. THE AMITY AFFLICTION débute son set alors que le Zénith commence à se remplir. Le groupe ouvre avec Pittsburgh (No Intro) et insuffle une première vague d’énergie grâce à un metalcore mélodique qui réchauffe progressivement la salle. Suite au départ du chanteur/bassiste et membre fondateur Ahren Stringer, Joel Birch assure désormais le chant principal, tandis que Jonathan Reeves s’occupe du chant clair. L’exécution est solide malgré un set court de 40 minutes et des musiciens assez statiques. Peu à peu, le groupe réveille le public et réussit parfaitement son ouverture.
THY ART IS MURDER
L’ambiance change radicalement avec l’arrivée de THY ART IS MURDER. Là où émotion et mélodie dominaient, place à la fureur viscérale. Tyler Miller, qui a succédé à CJ McMahon en 2023, mène le groupe avec assurance. Le set, court mais intense, propose une setlist taillée pour le live, avec des titres de Godlike comme Blood Throne et Join Me In Armageddon, mais aussi des classiques plus anciens tels que The Purest Strain of Hate (album Hate) et Holy War. Les riffs puissants et les blast beats s’enchaînent sans répit, alimentant les circles pits dans la fosse. THY ART IS MURDER a su créer un véritable choc thermique, chauffant le public à blanc.
PARKWAY DRIVE
Les Australiens de PARKWAY DRIVE se font attendre, avec près de 25 minutes de retard, probablement à cause d’un souci technique. Mais la patience est récompensée par une entrée magistrale : le groupe arrive non pas sur scène, mais depuis le public, traversant gradins et fosse, salué par une pluie d’acclamations. Winston McCall, le chanteur, arbore un large sourire, et les membres rejoignent la B-Stage, ressemblant à un ring de catch. Jeff Ling entame Carrion, plongeant le public en transe, suivi de Prey qui fait sauter la salle en rythme.
Après cette introduction, le groupe se tourne vers la scène principale alors qu’une immense passerelle descend pour leur permettre d’y accéder. L’immense bannière tombe, dévoilant des danseurs, la fameuse roue du batteur Ben Gordon, et une gigantesque poutre qui ajoute une touche underground à la scénographie. La passerelle étend littéralement la scène, à la manière de SCORPIONS. Le concert reprend avec Glitch, accompagné d’une chorégraphie millimétrée des danseurs autour de Winston. Rare dans le metal, cette présence scénique fonctionne parfaitement, l’un des danseurs mimant même des mouvements de mosh pit, mais de façon chorégraphiée.
Le show continue avec Sacred et l’incontournable Vice Grip. Le Zénith vibre, Winston communie avec le public. Les surprises s’enchaînent : Joel Birch (THE AMITY AFFLICTION) et Andy Marsh (THY ART IS MURDER) rejoignent PARKWAY DRIVE sur Boneyards. Sur l’outro d’Horizons, Jeff Ling offre un solo de guitare magistral sur la passerelle, qui s’élève dans un effet pyrotechnique digne d’un vaisseau spatial. Wishing Wells est interprété sous une pluie intérieure spectaculaire, et le concert atteint son apogée avec Idols and Anchors et un triple circle pit, dont un autour du frontman, comme au Hellfest 2023.
Pour le final de Chronos, deux violonistes et un violoncelliste rejoignent le groupe, restant sur Darker Still et apportant une nouvelle dimension au spectacle. Bottom Feeder annonce la conclusion de la soirée. Puis vient le moment attendu : le solo de batterie de Ben Gordon, solidement fixé dans sa roue qui tourne sous les acclamations. Sur Crushed, la passerelle s’élève à nouveau, Winston suspendu dans les airs, lançant des flammes, tandis que Ben continue de tourner. Enfin, tout le groupe revient sur la B-Stage pour le grand final avec Wild Eyes, concluant ce magnifique spectacle.
PARKWAY DRIVE nous aura fait rêver pendant plus d’une heure et demie, offrant bien plus qu’un concert : une véritable célébration, une succession de tableaux, un spectacle vivant dans toute sa splendeur. Ce fut l’un des meilleurs concerts que nous ayons couverts, et l’un des plus marquants à titre personnel. Une performance incroyable, portée par une scénographie ambitieuse. Un grand merci au groupe pour cette épopée, et à Live Nation pour les accréditations.
Photos : Solen Gueho
Parkway Drive Thy Art Is Murder The Amity Affliction