SCORPIONS // Hellfest 2022, Clisson - 23/06/2022

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En parlant d’ascenseur émotionnel, s’il y a bien des experts en la matière, c’est évidemment SCORPIONS. Pour beaucoup, ça va rappeler des souvenirs d’enfances où on pouvait entendre les chansons les plus connues dans les voitures de nos parents, d’autres se souviendront d’avoir contribuer au Baby-Boom lors la sortie de Still Loving You et les plus anciens se souviendront de quand ils les écoutaient ados. Les Allemands reviennent pour enchanter à nouveau la Mainstage mais aussi pour un grand moment de Rock’N’Roll.

Pour le combo Allemand, l’appel de la scène continue d’être plus fort que celui de la retraite et après 8 ans de tournée d’adieu, il était temps pour eux de retrouver leur intégrité et il est clair que le groupe ne raccrochera pas tant qu’ils peuvent jouer. Et après plusieurs dates dans les grandes salles françaises cette année, dont un énième Bercy, leur passage au Hellfest était plus qu’évident. L’arrivée de SCORPIONS sur Gas in the Tank du dernier album Rock Believer est une super entame et on y verra l’image d’un gros scorpion dansant sur l’écran en arrière de la scène. S’en suit les titres que l’on retrouve à chaque début de concert avec Make It Real, The Zoo ou encore Coast to Coast. On y verra Klaus Meine joué de son tambourin et s’amusé à distribuer des baguettes dans le public, ruinant le stock de Mikkey Dee au passage !

Fidèles à eux-mêmes, les membres de SCORPIONS nous honorerons de leur traditionnel jam instrumental où Klaus prendra lui-même une guitare. Et c’est sans oublier le titre Delicate Dance où c’est le guitariste Matthias Jabs qui a la vedette et sur laquelle il nous démontre tous ses talents de soliste, bien que ça n’occulte pas la rythmique de notre cher Rudolph Schenker et son déhanché lors qu’il s’avance sur l’extension de scène.

Je parlais de moment d’émotion tout à l’heure et c’est particulièrement le cas sur deux des trois ballades emblématiques, à commencer par Send Me An Angel qui procurera beaucoup de frissons et à titre personnel, sur laquelle Klaus fera participer l’assistance comme à son habitude. Puis on aura Wind Of Change, remis dans le contexte actuel avec quelques paroles modifiées qui évoquent l’Ukraine et la guerre qui y sévit. Ces chansons prennent toujours autant aux tripes et particulièrement en live.

SCORPIONS a vraiment l’art et la manière de glorifier le rock et ce n’est pas pour rien que leur dernier album s’appelle Rock Believer et son titre éponyme est vraiment un hymne au style et en live il n’est que plus intense. Et puisque chaque membre à son moment à lui, le bassiste polonais Paweł Mąciwoda et le batteur Suédois Mikkey Dee ne dérogeront pas à la règle, en particulier ce dernier qui nous jouera son habituel solo de batterie qu’il faisait déjà du temps de MOTÖRHEAD.C’est véritablement une démonstration technique tout le long et je pèse mes mots. Mikkey Dee est pour ma part l’un des meilleurs batteurs du monde. Son solo sera illustré d’une thématique basée sur le jeu du jackpot qui ajoutera un peu de relief à sa prestation.

Puis on arrive à d’autres morceaux habituels et on sait qu’on se rapproche doucement de la fin lorsque le quintet nous joue Blackout et Big City Nights. Puis arrive le moment d’émotion que tout le monde attend avec Still Loving You dont le refrain sera chanté par les festivaliers qui sera une fois de plus l’un des faits les plus marquants du festival. Et c’est toujours en apothéose que SCORPIONS termine ses concerts avec Rock You Like A Hurricane sur laquelle un invité-surprise viendra rejoindre les guitaristes, il s’agit bien que Phil Campbell. Après une dernière révérence, les SCORPIONS quittent la scène pour laisser place aux derniers membres vivants de MOTÖRHEAD, Phil Campbell et Mikkey Dee, pour l’hommage à Lemmy Kilmister. Après quelques mots sur scène, ils rejoindront la statue de Lemmy pour y déposer une partie de ses cendres et s’y recueillir. S’en suivra un diaporama de plusieurs photos sur des chansons de MOTÖRHEAD.

Un concert de SCORPIONS est toujours une très grande fête, une célébration et tout fans du groupe, quelle que soit la génération, ne peut qu’apprécier, voire peut-être verser sa petite larme pendant une de leur prestation et c’est à vivre au moins une fois dans une vie.

Photos : Stephan Birlouez

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