ONE REPUBLIC + ELLA HENDERSON // Accor Arena, Paris - 07/10/2025
- Par Marjolaine G.
- Le 26/10/2025
- Dans Live-reports

Lundi 7 octobre, l’Accor Arena se réveille sous les premières notes d’Ella Henderson. En première partie, la chanteuse britannique captive la foule avec sa voix claire et ses deux choristes impeccables.
Son batteur la rejoint pour un duo qui fait vibrer la salle, mêlant énergie brute et élégance, puis elle glisse des reprises inattendues de Gangsta’s Paradise et Calabria, revisitées avec justesse, avant de conclure sur un geste tendre : elle lance dans le public un petit fantôme porte-bonheur, symbole de son titre Ghost. Sous les lumières des téléphones, la salle brille déjà comme une constellation avant même l’entrée de ONE REPUBLIC.
Après trente minutes d’attente, les lumières s’éteignent : Ryan Tedder surgit, casquette vissée sur la tête, guitare en main, sourire timide mais regard déterminé. Le public, d’abord un peu sur la retenue, se laisse vite emporter par la dynamique fluide du groupe. Tedder alterne piano, guitare et tambourin, menant le show avec cette aisance désinvolte qui le caractérise. Les classiques s’enchaînent et la nouvelle chanson I Need Your Love s'impose déjà comme un futur hymne.
En milieu de concert, le groupe s’avance sur une petite scène au centre du public, moment suspendu où retentit une reprise fragile de Halo de Beyoncé, portée par un silence presque religieux. Puis tout s’enflamme : baguettes et ballons dédicacés fusent dans la foule tandis que Tedder lance quelques mots en français, maladroits mais touchants. Resté seul face au public, le guitariste Zach Filkins offre un des moments les plus marquants avec une parenthèse poétique, tissant des accords empreints de flamenco au looper.
La salle est ensuite témoin de sa grande complicité avec le chanteur, qui raconte en riant que Zach a quitté le Colorado pour l’Espagne et ne comprend plus désormais que l’espagnol. Quand résonnent les sifflements familiers de I Ain't Worried, la salle s'embrase : la foule chante, danse et vibre à l’unisson. En guise d’adieu, Ryan Tedder revient seul sur scène pour une reprise d’OASIS, sobre et lumineuse, comme un dernier merci murmuré à la nuit parisienne.
Un concert à la fois maîtrisé et profondément humain, où ONE REPUBLIC a su transformer la pop en émotion pure.