NOTHING MORE + CATCH YOUR BREATH + SOLENCE + ANKOR // Élysée Montmartre, Paris - 26/11/2025

Ce soir, trois groupes assurent la première partie. À 18h, c’est ANKOR qui ouvre le bal. Leur prestation, solide et intense, a su poser une première pierre heavy sur la soirée. Les riffs précis et les lignes de chant énergiques captent rapidement l’attention, même si certains morceaux auraient mérité une puissance sonore un peu plus affirmée pour emporter toute la salle.

SOLENCE prend ensuite le relais avec un mélange d’influences électroniques et metal. Leur set, plus atmosphérique et progressif, introduit un contraste agréable et permet au public de passer de la densité brute d’ANKOR à une tension plus suspendue. Les textures synthétiques mêlées à des riffs incisifs créent une ambiance prenante, idéale pour préparer l’entrée de NOTHING MORE.

Enfin, CATCH YOUR BREATH arrive sur scène et lance un metalcore puissant qui secoue immédiatement le public. Les alternances entre passages féroces et segments plus mélodiques comme le morceau Good in Goodbye dynamisent l’ambiance, tandis que leur présence scénique électrise la salle. La foule, brûlante d’impatience, n’attend plus que NOTHING MORE pour déclencher un concert qui s’annonce déjà prometteur.

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Il est un peu moins de 21h lorsque NOTHING MORE monte sur la scène de l’Élysée Montmartre. Le chanteur Jonny Hawkins apparaît le torse couvert de peinture jaune, blanche et noire, un rituel qu’il renouvelle à chaque concert, jamais de la même manière, et qui ajoute un effet de surprise. Autour du cou et aux poignets, des chaînes métalliques complètent l’esthétique brute et quasi cérémoniale, dans un mélange de vulnérabilité et de puissance incarnée. Le groupe ouvre avec Carnal, qui sert d’incantation avant que House on Sand ne libère toute la tension accumulée. La salle ne met pas longtemps à entrer en communion : Angel Song et Let ’em Burn embrasent l’atmosphère, tandis que les lumières tracent des ombres spectrales sur les murs historiques de la salle.

Au cœur du set, un moment particulièrement marquant : un trépied articulé, installé au centre de la scène, sert de socle à la basse. Guitariste, bassiste et chanteur s’y rassemblent pour un passage intense, soudé, presque tribal. Puis vient un duo inattendu : Jonny, qui a débuté comme batteur du groupe, rejoint l’actuel derrière les fûts pour un duo de batteries puissant et parfaitement chorégraphié. La frappe est sèche, physique, en parfaite cohésion, une vraie démonstration de l’ADN percussif du groupe. Le show se poursuit sans ralentir, enchaînant If It Doesn’t Hurt, Don’t Stop, Go to War et un Freefall d’une intensité vertigineuse. La reprise de We’re in This Together de NINE INCH NAILS déclenche une vague supplémentaire d’unisson dans la salle.

Plus tard dans la soirée, Jonny repère une affiche tendue par un fan et la récupère, sourire aux lèvres. Quelques minutes plus tôt, il transformait déjà la fosse en véritable chorale, dirigeant le public comme un chef d’orchestre. L’alchimie fonctionne : chaque partie de la salle répond avec précision, créant une atmosphère à la fois puissante et chaleureuse. Malgré quelques problèmes de retours son légers mais réels, le groupe garde un professionnalisme impeccable, et ces aléas passent presque inaperçus. Pour les dernières minutes, des tambours sont installés dans la fosse ; Jonny y descend pour un moment au plus près du public, frappant les percussions dans un final viscéral. Guitare et basse se rapprochent également de la foule, créant un dernier pont entre scène et audience. Le concert se referme sur This Is the Time (Ballast), hymne absolu, repris par une salle entière qui semble ne plus vouloir laisser retomber l’énergie.

NOTHING MORE a livré à Paris un concert total, où performance scénique, puissance musicale et interaction intime se fondent en une seule expérience. Cette soirée du 26 novembre 2025 restera comme l’une des plus fortes de leur passage en Europe.

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Photos : Solen Gueho