HALESTORM + BLOODYWOOD // L'Olympia, Paris - 17/11/2025
- Par Solen G.
- Le 18/12/2025
- Dans Live-reports

Le 17 novembre 2025, l’Olympia de Paris s’est transformé en véritable volcan rock pour accueillir HALESTORM dans le cadre de leur tournée nEVEREST Tour, avec BLOODYWOOD en première partie, une affiche qui promettait une explosion d’énergie et d’émotions.
BLOODYWOOD
Il ne faut que quelques secondes à BLOODYWOOD pour transformer l’Olympia en champ de bataille sonore. Dès les premiers riffs, la fosse s’anime, les corps s’entrechoquent, et l’énergie monte d’un cran que l’on croyait pourtant réservé à la tête d’affiche. Le groupe indien impose son nu-metal hybride avec autorité, mêlant rythmiques lourdes, slogans fédérateurs et touches traditionnelles qui donnent à chaque morceau une identité forte.
La communication avec le public est directe, presque viscérale. Les appels à la foule sont suivis au quart de tour : mosh pits, wall of death, cris repris en chœur. BLOODYWOOD ne joue pas simplement en première partie : il conquiert le terrain, laissant derrière lui une salle déjà en sueur et un public conquis, prêt à en découdre jusqu’au bout de la soirée.
HALESTORM
Lorsque les lumières s’éteignent à nouveau, l’atmosphère change. Un voile blanc masque la scène, laissant deviner les silhouettes de HALESTORM. La tension est palpable. Puis le rideau tombe : l’Olympia explose. Le groupe entre en scène avec la puissance et la précision d’une machine parfaitement rodée. Au centre, Lzzy Hale capte immédiatement tous les regards. Charismatique, habitée, elle alterne sans effort entre agressivité assumée et fragilité maîtrisée. Sa voix, impressionnante de justesse et de puissance, traverse la salle avec une intensité presque physique.
Les morceaux issus du dernier album Everest s’intègrent naturellement à la setlist, portés par une scénographie soignée et une mise en lumière qui renforce le caractère épique du concert. Les classiques, eux, déclenchent une ferveur immédiate. I Miss The Misery, Love Bites (So Do I) ou Freak Like Me sont repris en chœur par une Olympia debout, unie dans un même élan. Les moments plus calmes, comme certains passages dépouillés ou quasi a cappella, suspendent le temps et rappellent que HALESTORM sait aussi toucher juste sans avoir besoin de saturation permanente.
Entre deux morceaux, Lzzy Hale prend le temps de s’adresser au public, évoquant la force de la musique, le partage, et la mémoire des lieux. L’Olympia, chargée de symboles, devient l’écrin de moments plus intimes, presque solennels, avant que la déferlante sonore ne reprenne de plus belle. La reprise d’un titre emblématique du heavy metal, accueillie avec ferveur, vient souligner l’influence et le respect des racines du genre.
Le rappel sonne comme un dernier exutoire. I Get Off et Here’s To Us transforment la salle en une immense célébration collective. Les bras se lèvent, les voix s’unissent, et l’Olympia chante à pleins poumons. Plus qu’un concert, c’est un moment de communion qui se joue sous les dorures de la salle.
En quittant les lieux, le constat est unanime : BLOODYWOOD a frappé fort, HALESTORM a confirmé son statut. Une soirée intense, sincère et généreuse, qui rappelle pourquoi le rock, lorsqu’il est porté avec conviction, conserve intacte sa capacité à rassembler et à marquer les esprits.