Mennecy Metal Fest 2023 - Jour 2 // Mennecy - 09/09/2023

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Nous prenons le relais pour ce deuxième jour dans la jolie petite ville de Mennecy dans le 91 pour l’un des derniers festivals d’été. Et parmi les groupes à l’affiche on retrouve notre révélation du jour LEAD THE FALL, groupe français très prometteur, nos AC/DC français avec STICKY BOYS, le projet hommage au Thrash Metal de Stéphane Buriez TRIBUTE TO THRASH ou encore des habitués comme BLACK BOMB A, sans oublier le combo Ukraino-Polonais qui joue non seulement ce samedi mais aussi dimanche, et pour clore cette journée, l’un des groupes tauliers du Death Metal Suédois, AT THE GATES.

L’ouverture se fera avec un groupe français qui s’appelle EMPIRE sur la Menn’ Stage, de quoi donner un petit coup de projecteur à la scène locale. Du côté de la Eye Stage, c’est LEAD THE FALL qui ouvre le bal et je laisse mon acolyte photographe Enzo Cirillo vous en parler.

LEAD THE FALL par Enzo Cirillo (Eye Stage)

En ce début de journée, c'est sur la Eye Stage que LEAD THE FALL a enflammé la scène et les cœurs des fans de metalcore déjà présents sur le site du fest.

Le soleil était au rendez-vous, mais c'est bien la musique de LEAD THE FALL qui a brillé le plus fort. Le groupe est monté sur scène avec une énergie incroyable, et dès les premières notes, le public s'est laissé emporter par leur puissance. Le son lourd de leurs guitares et de la batterie, et la voix percutante de Hugo leur chanteur ont créé une tempête sonore qui a secoué le festival. Le groupe a enchaîné des titres plus efficaces les uns que les autres, rendant le headbang contagieux dans la foule.

Le mélange de metalcore et de mélodies accrocheuses a su conquérir le cœur de tous. Les musiciens étaient visiblement ravis d'être sur scène, et leur enthousiasme était contagieux au point que le chanteur ira même jusqu’à casser son step tant l’ambiance était lourde. Le chanteur a pris le temps de remercier le public pour son soutien et sa présence, créant une connexion unique entre la scène et les spectateurs encore plus forte. Les mosh pits se sont multipliés, et l'adrénaline était à son comble.

Le concert s'est terminé en apothéose, avec un rappel qui a laissé le public en sueur et en transe car le groupe à reprit le morceau Crushed de PARKWAY DRIVE ! La prestation de LEAD THE FALL au Mennecy restera un des moments marquant de cette deuxième journée de festival et laisse la porte ouverte à de très grandes choses de la part de ce groupe destiné à conquérir de bien plus grande scène. Les fans sont repartis comblés, prêts à affronter le reste de la journée chargée qui s’annonce chargée.

MONNEKYN / WORSELDER

L’OMNI du jour ce sera MONNEKYN qui proposera une fusion de styles tel que le Neo Metal, le Grunge et le Trap. Mélangé Rap et Metal reste toujours osé surtout si des danseurs de Hip-Hop viennent planter le décor. C’est aussi une Fusion chez WORSELDER, pas uniquement de style mais aussi de deux anciens groupes connus sous les noms de GUNSLINGER et ARCLITE. Pour le coup, le groupe sera un peu plus rageux dans son approche musicale.

ELECTRIC MARY (Menn’s Stage)

S’en suit ELECTRIC MARY qui fête ses 20 ans cette année et qui nous arrive droit d’Australie avec sa machine à remonter le temps car avec leur Stoner/Hard Rock, le groupe nous ramène dans les années 70 et leurs inspirations issues de cette décennie se ressent dans leur musique. Autour de leur chanteur Rusty et sa voix suave typique, la formation est dynamique, avec des riffs rappelant par moment du DEEP PURPLE mais en plus frais. Le groupe ne manque pas d’énergie sur scène et les solos du guitariste arrivent à capter l’assistance car ce style a son public. Et qui dit tournée anniversaire dit titres culte tel que Let Me Out, Sweet Mary C (comme un écho à Mary de BBA qui sera jouée ce soir) ou encore Woman dont le solo de guitare est un plaisir pour les oreilles.

THE MERCURY RIOTS (Eye Stage)

On reste dans le Hard Rock, Californien cette fois, avec THE MERCURY RIOTS qui fera une grosse impression. Nous avons affaire à des musiciens qui ne sont vraiment pas statiques et qui se sont pas si différents d’ELECTRIC MARY mais le groupe possède quand même sa pâte et on ressent ce côté Californien notamment dans le titre LA Girls. Le chanteur met une très bonne ambiance et le guitariste joue ses riffs avec beaucoup de fougue. Le groupe prendra le temps de nous faire découvrir quelques titres de son dernier EP Mirror Eclipse avec Take Me When You Go et Save Me A Drink. Avec ces deux groupes, on pensait avoir eu notre dose de Hard Rock classique mais il en reste encore un à passer et pas des moindres !

TRIBUTE TO THRASH (Menn’s Stage)

Mais avant ça, place à un groupe beaucoup plus metal et ce n’est pas peu dire car on part sur du bon gros Thrash Metal avec le projet d’hommage au style de Stéphane Buriez, TRIBUTE TO THRASH. Nous les avions déjà vu au Motocultor cette année, on sait donc à quoi s’attendre avec eux, à part peut-être la setlist qui sera un peu plus étoffée car leur temps de set est légèrement plus long. Ouverture sans surprise avec Black Magic de SLAYER, un choix judicieux car ça leur permet une belle arrivée. La surprise pour ceux qui étaient au Motoc, c’est leur reprise d’Hit the Lights de METALLICA, certainement la meilleure époque du groupe pour beaucoup. Comme la dernière fois, Stéphane ne sera pas le seul à chanter, tout le monde s’y met, même Speed derrière sa batterie.

Comme la dernière fois, le tribute passe en revue des morceaux de gros noms du Thrash, notamment trois membres du big four allemand rien que ça, KREATOR avec Flag of Hate, DESTRUCTION avec Mat Butcher et bien entendu SODOM avec Outbreak of Evil. Le groupe fera également un petit clin d’œil au Black Metal avec la chanson du même nom de VENOM. Chaque annonce de morceau fait son effet à la masse de Thrasheux venu pour l’occasion. Le plus épique ce sont les grimaces de Stéphane qui en fera rire plus d’un ! Et on verra également un featuring avec Arno Strobl sur un titre. Alors certes c’est un groupe de reprise, mais les morceaux sont parfaitement exécutés. TTT s’est en quelque sorte approprié ces chansons le temps du set, tout en respectant les œuvres originales, chapeau messieurs.

STICKY BOYS (Eye Stage)

Les très attendus STICKY BOYS investissent la Eye Stage pour nous jouer son Hard Rock très inspiré, c’est un peu nos AC/DC français ! Toujours plein d’énergie, le groupe commence avec nulle autre que Bang That Head. Et certains qui ont pu découvrir le groupe grâce à une vieille pub pour la SNCF où il avait repris la musique de ce titre en changeant les paroles. Alors ce qui est dommage c’est qu’il n’y a pas eu de nouvel album depuis celui de 2017 Calling the Devil qui sera représenté par deux morceaux, Better Days et Ready to Go, mais le point positif c’est qu’il y aura suffisamment de place pour les classiques du groupes avec The Game Is Over suivi par High Power Thunder, sans oublier Mary Christmas et Miss Saturday Night. Le public réagit très bien au set proposé par les Français qui sont littéralement entre de déglinguer la Eye Stage. Et rien de tel qu’un Surfin’ U.S.A. des BEACH BOYS en version Hard Rock pour finir ce show.

AKIAVEL (Menn’s Stage)

Cette fois c’est la bonne, un set complet d’AKIAVEL car après les avoir entrevus au Hellfest et au Motocultor, faute de planning, il fallait voir ce dont est capable ce groupe qui fait tant parler de lui ces temps-ci. Le combo ouvre son set sur The Witness, avec une intro qui nous emmène tout de suite dans les côtés les plus sombres de leur musique. Direct on se prend un puissant growl dans les oreilles. Auré au chant impressionne par sa puissance vocale et son charisme avec une expression scénique très dans la gestuelle et les mimiques.

On peut dire que la pandémie leur a été propice avec trois albums en trois ans. En termes de composition, AKIAVEL n’a pas chômé et propose une setlist qui condense ces trois opus. Tout d’abord Blind Torture Kill de l’album Væ Victis (2021) suivi par My Lazy Doll issue de V (2020). Le guitariste fera durer le plaisir avec un tapping maitrisé sur le passage d’un titre alors que la chanteuse continue dans ses mouvements de possédée.

Le combo envoi une floppée d’excellents morceaux tel que Kind of Requiem, Souls of War ou encore Purgatory. La plus marquante pour ma part sera Zombie avec un son qui fleurte avec le Groove Metal. Au fil de l’avancée du concert, l’assistance redouble de ferveur et il est clair que le groupe a gagné de nouveaux fans. De son côté, Auré nous ensorcelle, comme si elle nous avait jeté un sort, en particulier sur The Lady of Death qui laissera place à un chant clair lancinant couplé à des énièmes rugissements grisants. Le show arrive à son terme et AKIAVEL aura même le temps d’un petit rappel avec Cold. En bref, les provençaux nous ont fait une démonstration de leurs capacités et il est indéniable se fera un gros nom dans la scène française.

KARPATHIAN RELICT (Eye Stage)

C’est un autre groupe de l’écurie MusikÖ Eye qui va fouler les planches de la Eye Stage. Basé en Pologne, le groupe comprend à la fois des membres Polonais mais aussi Ukrainien. Ils nous  font l’honneur de jouer deux concerts durant le week-end, aujourd’hui sur la Eye Stage, le dimanche sur la Menn’s Stage. Ces shows sont une sorte release party pour le combo qui sort aujourd’hui son nouvel album Never Be After et qui sera évidemment défendu ce soir. Le groupe envoi son death metal technique dans les baffles avec des riffs qui partent dans tous les sens. On n’est pas dans la veine d’ARCHSPIRE mais on peut dire que KARPATHIAN RELICT a son lot de rythmes effrénés. En soit, le groupe est une bonne découverte, on sent des mecs qui veulent donner tout ce qu’ils ont. Le seul bémol sera mis au son qui n’était pas forcément bien réglé selon où on se plaçait mais au moins ils ont fait le job et le public semble conquis.

BLACK BOMB A (Menn’s Stage)

Toute personne qui a déjà vu BLACK BOMB A sur scène sait à quoi s’attendre, c’est toujours un joyeux bordel, autant dans le pit que sur scène. (Lire la suite).

MASTER (Eye Stage)

On se souvient d’un certain festival de fin d’été qui s’appelait le Fall Of Summer et qui se déroulait à Torcy (77). Ce fest pouvait se vanter à juste titre de faire venir des groupes qui se produisent que très rarement en France, voir en Europe pour certains. Et bien cette année, le MMF peut également le faire car ils ont fait venir ce qui sont considérés comme l’un des pères fondateurs du Death Metal, il s’agit de MASTER. Groupe très rare en France comme précisé plus haut, c’est d’autant plus un privilège de les voir dans un festival tel que le MMF. Mené par son emblématique chanteur/bassiste Paul Speckmann avec ses 60 balais qui est prêt à montrer qu’il n’est pas du tout rouillé. Et effectivement, c’est une véritable leçon de metal que nous donne le trio originaire de Chicago, avec un son qu’on ne peut pas faire plus old school. Bref, autant dire que MASTER en a encore sous le capot et on n’oublie pas que s’il n’y avait pas eu ce genre de groupe à l’époque pour casser les codes, nous n’aurions pas autant de formations dans ce style qui poussent les potards de plus en plus loin.

AT THE GATES (Menn's Stage)

En parlant de précurseurs du Death, c’est parti pour le concert final de ce samedi avec les pointures du style à la Suédoise, AT THE GATES avec une prestation de haute volée. (Lire la suite).

Malgré la chaleur de cette deuxième journée, on ressort refait de ces concerts et après une bonne nuit de sommeil, c’était déjà repartie pour la dernière journée.

Photos : Enzo Cirillo

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