KAMI NO IKARI + IMPARFAIT + ENCOUNTERS + FIXXERSTUFF + BROKNFACE // Ziquodrome, Compiègne – 14/06/2025

Kami no ikari compiegne 2025 couv

Nous les avions eus en interview il y a quelques temps, on va maintenant vous parler d’un de leur concert ! KAMI NO IKARI s’est produit au Ziquodrome de Compiègne dans l’Oise au début de l’été pour une date exceptionnelle. Un concert avec une affiche bien garnie de groupes émergeants que nous allons mettre en lumière à travers ce live-report.

BROKNFACE

On commence très fort avec les Parisiens de BROKNFACE, un nom qui dit grosso modo "du gros son dans ta face" et ce n’est pas peu de le dire car effectivement cette formation décoiffe. Le groupe déploie beaucoup de puissance et d’énergie abrasive sans tour de chauffe. On passe de sonorités un peu pop et groovy à du metal bien lourd. La chanteuse fait preuve d’une puissance vocale tonitruante alliée à une présence scénique captivante. Le combo nous a présenté son dernier single Funk Me Nice mais également un titre exclusif quatre mois avant sa sortie. BROKNFACE aura fait sensation en ouverture de cette soirée et nous aura permis de bien échauffer nos nuques pour la suite.

FIXXERSTUFF

On change totalement de registre avec le groupe suivant. FIXXERSTUFF arrive dans la place pour injecter une bonne dose de Hardcore et de Trap bien sale. Et ils ne manqueront pas de clairement afficher l’une de leurs influences majeures : KORN avec l’intro de Blind. On s’attendait presque à une cover de cette chanson, mais il n’en sera rien, on plonge dans la musique et l’univers du groupe. Le public, déjà bien échauffé, a répondu avec enthousiasme, et quelques pogos virulents ont commencé à prendre forme. Entre Nu Metal vibrant et passage, voire, chanson entière en rap, FIXXERSTUFF livre une performance sans concession, mené tambour battant. La formation reprendra également l’un des titres culte d’HATEBREED : I Will Be Heard pour le plus grand bonheur des fans de Hardcore ici présents.

ENCOUNTERS

Vous les connaissez déjà pour ceux qui suivent assidument ! Nous les avions vu à Nanterre en janvier dernier sous leur ancien nom, OCEAN ENCOUNTERS et depuis, après une mise en scène assez épique sur leurs réseaux sociaux, il nous revienne avec un nouveau nom, ENCOUNTERS ! Fini la thématique de l’océan, nouvelle direction artistique pour le groupe franco-belge. Pieter (basse) nous intime l’ordre de se rapprocher de la scène sans discuter. Le set commence avec Meds, un nouveau titre qui a été accompagné d’un clip magistral, parfait pour une entame de concert. Après un petit rap du bassiste comme un calme avant la tempête, c’est l’explosion avec l’arrivée de la tornade Lola. La scène est parsemée de gobelets rouge en référence au clip de Meds et comme à chaque fois, on assiste à un level-up du groupe. L’ambiance dans le pit prend une autre tournure et certains du premier rang headbangent à en décrocher la barrière devant la scène !

Parmi quelques anciens morceaux on retrouve bien évidemment Potential et Fanatical, toujours aussi efficaces, mais également des inédits du prochain album comme FUNeral notamment, paru en single et clip au début du mois, ainsi que des titres encore jamais entendu, de quoi nous mettre en appétit avant la sortie de l’album. Le tandem vocal Lola-Pieter est plus efficace que jamais entre la puissance gutturale de l’une et le rap épique de l’autre, et on n’oublie pas les riffs tranchants de Vincent et Grégoire ainsi que la frappe puissante de Maxime. ENCOUNTERS a littéralement retourné le Ziquodrome, une véritable tête d’affiche avant l’heure.

IMPARFAIT

On a souvent évoqué ce qu’on appelle des OVNIS musicaux dans nos articles, ou simplement OMNI (Objet Musical Non Identifié), et IMPARFAIT en est un bel exemple car c’est un groupe qui est venu rappeler que l’hybridation a de beaux jours devant elle. Le groupe se décrit littéralement comme un laboratoire d’expérimentation musical et c’est ce qu’on ressent d’un titre à l’autre. Aucune demi-mesure, on passe du coq à l’âne en un rien de temps. Le groupe livre un set ciselé, puissant, et très visuel. Prisca la frontwoman a tenu la scène avec une présence magnétique, alternant chant clair, screams et spoken word. Bien que le groupe s’appelle IMPARFAIT, leur show est parfaitement mené et la diversité des sonorités offre au concert une dimension particulière. L’énergie aura été communicative tout au long du set et le public du Ziquodrome aura bien compris le message.

KAMI NO IKARI

C’est le grand final avec KAMI NO IKARI ! On retrouve une scénographie très japonisante avec le fameux torii, cette sorte de portail traditionnel que l’on retrouve à l’entrée des temples shintoïstes. Le groupe nous envoie un deathcore mélodique affûté, porté par une production massive et une mise en scène millimétrée, mêlant tradition japonaise et ultra-violente sonore avec un raffinement surprenant, le tout dans une ambiance cinématographique. C’est brutal, beau, et franchement unique sur la scène française. La musique du combo est à la fois violente et majestueuse, incorporant des harmonies empruntées à la musique traditionnelle japonaise dans une structure résolument moderne. Les transitions entre passages brutaux et envolées mélodiques sont fluides, naturelles, et puissamment émotionnelles.

Amaniro le frontman délivre une performance magistrale. Sur scène, le groupe saute, headbangue, se prosterne même en fin de morceau dans une révérence solennelle. La communication du chanteur renforce encore le lien mystique avec le public, qui réagit à chaque mot avec ferveur. Avec un public chaud comme la braise après le passage des précédents groupes, c’est l’apocalypse dans le pit si bien que le Ziquodrome est littéralement à genoux. Lola d’ENCOUNTERS montera même sur scène pour donner la réplique à Amarino dans un featuring sensationnel.

Avec ce concert, KAMI NO IKARI confirme son statut de phénomène à part dans le paysage français. À la croisée du metal extrême, du folklore japonais et d’une vision artistique totale. Un grand merci à Ellie Promotion de nous avoir permis de couvrir l’événement qui vient compléter notre interview de KAMI NO IKARI que vous pouvez retrouver dans le podcast French The Hell ! Merci à Darc.Son.Prod pour l’organisation et à tous les groupes de nous avoir fait vibrer en ce début d’été.

Photos : Solen Gueho

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