SVALBARD + BONES OF MINERVA // O’Sullivans Backstage By The Mill, Paris – 19/10/2023

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Nous revoilà au Backstage, la petite salle de concert du sympathique pub irlandais du O’Sullivans pour un petit concert tout aussi sympathique. On y retrouve SVALBARD, ce fameux groupe britannique de Post-Metal/Post-Hardcore dont les chansons prennent aux tripes et qui avait d’ailleurs rempli la Temple au Hellfest, une véritable consécration pour eux. Ils étaient accompagnés de la formation Espagnole BONES OF MINERVA, un groupe 100% féminin et très prometteur. Place à une soirée sous le signe de l’émotion.

BONES OF MINERVA

Elles nous arrivent tout droit d’Espagne. Les BONES OF MINERVA démarrent le set sans transition sur le titre Forest pour nous mettre tout de suite dans l’ambiance. Le groupe propose un Sludge lourd teinté de Post-Metal et avec beaucoup de sensualité, rien qu’avec les mouvements de la chanteuse Eustaquia Rodriguez et ses douces voix clairs. Et à contrario, les moments des morceaux les plus intenses, elle fait preuve qu’un scream maitrisé et elle s'exprime avec beaucoup de rage. Les chansons sont principalement chantées en anglais mais avec également quelques passages en Espagnol.

La setlist jouée est essentiellement axée sur l’album Embers sorti en 2022 avec des titres tels que Swamp, Cuna ou encore Merula. La chanteuse se mettra en tailleur sur le cinquième titre qui débute en douceur et grimpe crescendo en rapidité, comme une grande aspiration pour envoyer un gros souffle d'énergie. Quand on assiste à un concert de BONES OF MINERVA, c’est là qu’on peut se dire qu’il faudrait beaucoup plus de femmes dans le Metal car il n’y a aucune différence avec les hommes. Leur jeu est propre, le groupe se complète et elles assurent le show. Une bonne expérience live.

SVALBARD

20h45, c’est déjà la tête d’affiche et SVALBARD ne tarde pas à se montrer sur scène sous l’acclamation du public du backstage. La taille de la scène permet toujours cette proximité avec les musiciens. Ceux-ci débutent leur set sur Open Wounds, l’une des pépites de l’album de 2020 When I Die, Will I Get Better ?. Le son en live est beaucoup plus prenant qu’en studio ce qui donne au morceau joué une plus-value. Même facture sur Disparity et ce sera comme ça tout le long du set. Puis vient le moment de présenter leur dernier album The Weight Of The Mask avec Faking It. On apprécie cette façon qu’à le groupe d’envoyer des riffs d’une grande vélocité avec le duo de scream de Serena Cherry et Liam Phelan, tout deux au chant et à la guitare, et de souffler sur des moments de chant clair de Serena, des passages qui nous transportent.

Juste avant de continuer sur le quatrième morceau, Throw Your Heart Away, Serena se remémorera leurs prestations salués au Hellfest cette année et estimera que c’est le meilleur festival du monde mais c’est surtout cette ferveur qu’à susciter le groupe qui est à prendre en considération car cette ovation était méritée. Puis le show se poursuit avec d’autres perles telles que Lights Out, The Currency of Beauty et Click Bait. Difficile de dire quelle chanson est moins bonne que l’autre, tout est prenant, donnant envie d’headbanger frénétiquement. Le temps de réajuster ses accordements, Serena prendra le temps pour nous remercier d’être venu et semble vraiment ravis d’un tel engouement pour SVALBARD, de saluer l’orga et les équipes qui permettent la bonne tenue de ce concert. Après un dernier extrait du dernier album avec To Wilt Beneath the Weight, SVALBARD ressort un de leur plus vieux titre de leurs début, Grayscale. Enfin, après quelques derniers remerciements, le groupe termine en beauté sur Eternal Spirits.

Ce fut un concert court mais très intense et on se dit que ça fait quand même du bien de rentrer d’un concert qui se termine tôt d’autant plus avec SVALBARD car ce groupe c’est de l’amour, une musique intense qui fait du bien à l’âme. Devant une telle ambiance, les musiciens viendront slammer dans le public qui les porteront en triomphe.

Merci à Tangui de À Jeter Prom et Garmonbozia Inc. pour les accréditations et de nous avoir permis de vivre ces instants uniques.

Photos : Luca Liguori

Svalbard Bones Of Minerva

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