SABATON + APOCALYPTICA + AMARANTHE // Le Zénith, Paris - 07-02-2020

2020 wth sabaton 45

En matière de groupe qui fait une ascension fulgurante, on peut aisément citer SABATON. Déjà en partie grâce à sa prestation au Knotfest cet été, et faire office de tête d’affiche de remplacement lors du Hellfest 2019 suite à l’annulation d’un certain groupe américain y a bien contribué. Et du point de vue de la France et de Paris, on peut le voir dans l’évolution la grandeur des salles dans lesquelles les Suédois se sont produits depuis 2010 : Nouveau Casino, Trabendo, Alhambra. Bataclan en 2015, Olympia en 2017, pour finir sur les planches du Zénith en 2020.

La salle est adéquate pour accueillir toute la scénographie du combo, transportée par pas moins d’une dizaine de semi-remorque au passage. Mais c’est, tout d’abord, les guests qui profiteront de cette grande scène, à commencer par AMARANTHE qui ouvre le bal.

AMARANTHE

Nous espérions une prestation moins décevante que lors du Knotfest à Clisson, et cet espoir n’aura pas été vain. Nous aurons donc droit à un show de meilleure qualité ce soir avec une Elize Ryd toujours aussi pétillante et très en voix ! De même pour le chant masculin assuré par Nils Molin qui, à notre goût, malgré une remarquable puissance vocale, ne s’accorde pas avec les anciens morceaux d’AMARANTHE, et nous regrettons une fois de plus le départ d’un certain Jake E. Début de setlist classique mais toujours aussi efficace. Ouverture avec Maximize et déjà nous avons droit aux incontournables Digital World, Hunger et Amaranthine et c'est sur cette dernière que Nils nous demandera de dégainer nos smartphones et nos briquets. Deux morceaux représenteront le dernier album Helix sorti en 2018, à savoir son titre éponyme, précédé par GG6 qui sera une sorte de minute Henrik Englund, qui gère le chant guttural. Le groupe enchaîne ses derniers titres ce qui leur permettra d’en caser une dizaine sur 40 minutes de set et terminera sur Drop Dead Cynical.

Setlist : 

Maximalism
1. Maximize
2. Digital World
3. Hunger
4. Amaranthine
5. GG6
6. Helix
7. That Song
8. Call Out My Name
9. The Nexus
10. Drop Dead Cynical

APOCALYPTICA

L’ambiance change radicalement avec l’arrivée du trio de violoncellistes accompagné de leur batteur Mikko Sirén. Et c’est fort de leur dernier album Cell-0 qu’APOCALYPTICA entame son set avec le titre Ashes of the Modern World issu de ce dernier. L’ambiance que l’on ressent à l’écoute de ce titre sur l’album est plus perceptible en live et on sent parfaitement ce retour aux bases que le groupe a voulu faire comme nous l’avais expliqué Perttu Kivilaasko lors de notre interview du musicien que vous pouvez retrouver sur ce lien : APOCALYPTICA : Entrevue avec le violoncelliste Perttu Kivilaasko.

En plaçant le titre Path juste après, et avant En Route to Mayhem, les violoncellistes nous ont renforcé cette perception de retour aux sources et ce qui fait aujourd’hui l’identité d’APOCALYPTICA. Paavo Lötjönen qui était jusqu’à en retrait commença finalement à aller et venir sur toute la scène tout en draguant les femmes au premier rang! Quel phénomène ! Après un échange avec le public, le leader Eicca Toppinen annoncera l’arrivée d’Elize Ryd pour chanter sur une reprise de RAMMSTEIN, Seemann, et sur I Don’t Care. Puis les Finlandais repartent sur de l’instrumental avec Grace, puis leur reprise de Seek & Destroy de METALLICA.

L’interprétation du classique de Edvard Grieg, In the Hall of the Mountain King, est toujours un grand moment de récréation pour le groupe. Les cellos s’amuseront à nous faire des extraits de Thunderstruck d’AC/DC et de la Marseillaise qui sera chanté par l’assistance. Un grand moment ! Puis le show se terminera sur des notes plus douces avec la reprise de Nothing Else Matters qui sera également chanté par nous, le public, telle une immense chorale.

Setlist : 

1. Ashes of the Modern World
2. Path
3. En Route to Mayhem
4. Seemann -Rammstein cover- -feat. Elize Ryd-
5. I Don't Care -feat. Elize Ryd-
6. Grace
7. Seek & Destroy -Metallica cover-
8. In the Hall of the Mountain King - Edvard Grieg cover-
9. Nothing Else Matters -Metallica cover-

SABATON

Rideau tombant replacé, on n’a plus qu’à attendre l’arrivée de SABATON qui commencera plus tôt que prévu dans le running order. Chaque membre prendra le micro pour nous saluer tour à tour depuis les backstages. Enfin les lumières s’éteignent, et une longue intro débute avec tout d’abord la version instrumentale de In Flanders Fields, puis la fameuse intro basée sur la chanson Ghost Division qui a déjà été entendue l’été dernier à Clisson. Cette fois, pas de rideau tombant blanc avec l’apparition des ombres de chaque membre, juste celui avec le logo qui tombera juste après la traditionnelle première exclamation du chanteur Joakim Brodén dans un tonnerre d’explosion.

 "ALL RIGHT PARIS! WE'RE SABATON! AND THIS IS GHOST DIVISION!!!" 

On peut enfin d’admirer la scénographie qui a quelque peu été modifiée tout comme la batterie de Hannes Van Dahl qui surplombe un char muni cette fois d’un énorme canon. Première ogive avec Ghost Division accompagné de beaucoup de pyrotechnie. On a désormais du mal à imaginer un show de SABATON sans ce titre en ouverture.

C’est sans transition que l’on remonte le temps de plus de 100 ans en arrière, lors de la première guerre mondiale, ou la grande guerre d’où l’excellent nouvel album qui nous ait présenté ce soir tire son nom, The Great War et sa chanson éponyme. S’en suit The Attack Of The Dead Men qui évoque la bataille de la forteresse d’Osovitse en Pologne. Sur ce morceau, les musiciens sortirent les masques à gaz, tout comme Joakim qui est également armé d’un canon qui balance de la fumée. Puis les Suédois enchaînent sur Seven Pillars of Wisdom, référence à Lawrence d’Arabie. Entre deux titres, plusieurs acclamations du public donneront des frissons à Joakim qui n’en reviendra pas d’une telle ferveur, tout comme ses camarades. Voir un Zénith sold out faire une telle ovation peut forcément donner du baume au cœur ! Nous aurons également un gros cœur de la part du guitariste Chris Rörland.

Petit retour sur l’album The Last Stand avec The Lost Battalion, avant de revenir sur The Great War. Le frontman nous présentera un super avion dans lequel se cache un synthé. Puis il invitera un pianiste qui incarne un certain Manfred von Richthofen alias Le Baron Rouge et qui jouera avec le groupe sur le morceau qui lui est consacré. Il fait très chaud dans le Zénith, chaleur attisée par les nombreux jets de flamme qui viennent ponctuer le show. Instant solennel avec The Last Stand précédé, comme toujours, par un son de cloches. Puis les Suédois nous joueront 82nd All the Way écrite en l’honneur du soldat américain le plus décoré pour ses actions pendant la Grande Guerre, Alvin York. Après quoi, le combo enchaînera avec Night Witches qui bombardera littéralement à cause de jets de flammes et de pétards à la fin de laquelle le frontman nous lancera une fusée de fumigène avec un bazooka.

Les lumières du Zénith s’étaient tout de suite éteintes juste après ce dernier titre. Quand celles-ci se sont rallumées, ont pu constater avec joie que retour d’APOCALYPTICA qui, on s’en doutait, jouera sur quelques titres avec SABATON, à commencer par Angels Calling qui avait été réenregistrée avec les violoncellistes. Puis viendra la chanson que la formation voulait jouer devant le public français, bien que ça ait déjà été fait l’été dernier, parce que ça touche à l’histoire de la France, Fields of Verdun, un bel hommage aux soldats tombés lors de la bataille de Verdun.

On peut voir une belle entente avec les Suédois et les Finlandais, plusieurs échanges conviviaux entre Eicca Toppinen et Tommy Johansson tout comme entre Perttu Kivilaasko et le patron Pär Sundström qui est à l’origine de cette collaboration entre les deux groupes qui joueront ensemble jusqu’aux rappels sur The Price of A Mile, The Lion From the North et Carolux Rex qui feront trembler le sol de la Villette.

La bataille finale a sonné avec quatre titres en rappels. Et quoi de mieux que de reprendre les hostilités avec Primo Victoria, un titre inévitable ! Le Bismarck se joindra également au combat et la chanson qui lui est dédié sera exécutée de façon magistrale. Dès lors, on sent que SABATON va ressortir le bon vieux Swedish Pagans qui sera entonné par le public, ce qui d’ailleurs rappellera des souvenirs du Knotfest et du Hellfest. Au passage, pour la blague qui va perdurer, une partie du public avait scandé MANOWAR ! Il est maintenant temps de signer l’armistice avec le dernier titre de ce soir, To Hell and Back.

Nous pouvons dire avec certitude que le Zénith aura accueilli l’un des meilleurs concerts de son histoire. On en voudrait encore mais tout a une fin et on ne leur demandera qu’une chose, c’est de vite revenir en France ! Merci à SABATON, APOCALYPTICA et AMARANTHE de nous avoir fait vibrer, et un grand merci à Roger de Replica Promotion pour les accréditations à ce magnifique concert.  

Setlist : 

In Flanders Fields
Ghost Division Intro
1. Ghost Division
2. Great War
3. The Attack of the Dead Men
4. Seven Pillars of Wisdom
Diary of an Unknown Soldier
5. The Lost Battalion
6. The Red Baron
7. The Last Stand
8. 82nd All the Way
9. Night Witches
-with Apocalyptica-
10. Angels Calling
11. Fields of Verdun
12. The Price of a Mile
13. Dominium Maris Baltici
14. The Lion From the North
15. Carolux Rex

-En-
WWII Intro
16. Primo Victoria
17. Bismarck
18. Swedish Pagans
19. To Hell and Back
Dead Soldier's Waltz
Masters of the World

Photos : Christian Delépée

Sabaton Amaranthe Apocalyptica

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