PAGANFEST 2025 // Le Zénith, Paris - 22/01/2025

ELVENKING

ELVENKING ouvre les hostilités dans un Zénith de Paris peu rempli en raison de l’horaire ; ce seront donc les premiers arrivés qui en profitent. Le set démarre par Throes of Atonement, un titre très épique qui sonne presque comme un générique d’ouverture d’une série médiévale. Le chanteur Damnagoras a fière allure avec ses bois sur la tête. Le deuxième morceau, Pagan Revolution, porte bien son nom pour cette soirée et annonce la couleur pour la suite. Un nouvel album est sur le point d’arrivé et le groupe nous en jouera quelques extraits, dont le nouveau titre Luna. La prestation est énergique et parfaite pour chauffer la salle, qui se remplit au fur et à mesure que les minutes passent. ELVENKING sera bien ovationné ce qui tend à prouver que le groupe a gagné de nouveaux fans et que la prestation a conquis le public.

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HEIDEVOLK

Nous avions déjà eu l’occasion de voir HEIDEVOLK lors du Cernunnos Pagan Fest 2020, une performance qui nous avait marqué. Le point fort de cette formation c’est d’avoir un duo de chanteur qui s’accorde parfaitement, alternant chants clairs épiques et growls guerriers. Le groupe mettra l’accent sur son dernier album Wederkeer paru en 2023 avec quelques morceaux comme Hagalaz, Schildenmuur ou encore Drink met de Goden (Valhalla). Une autre caractéristique d’HEIDEVOLK, c’est aussi d’avoir quelques chansons en anglais bien que la majeure partie de la discographie soit composée de chansons en Néerlandais. La prestation fédératrice se terminera sur leur reprise de Vulgaris Magistralis, pour un final, on peut le dire, magistral !

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TYR

Petit disclaimer : Nous ne reviendrons pas sur la controverse qui entoure le groupe TYR qui, contrairement à ce que beaucoup de personnes mal informées affirment, ne fait en aucun cas l’apologie du grindadráp, mais sont plutôt sur des thématiques comme la mythologie nordique et la culture des pays du Nord. Mon point de vue sera uniquement appliqué à la prestation musicale.

Bien que la musique de TYR ne soit pas forcément ma tasse de thé, on peut reconnaitre que le groupe assure sur scène, malgré le fait que les musiciens soient un peu statiques derrière leurs pieds de micro. Dans la setlist, on peut retrouver des morceaux phares comme Axes et Blood of Heroes. On sent le chanteur principal un peu fébrile mais les autres musiciens lui donneront un bon coup de pouce. Malgré un manque d’énergie, le groupe aura réussi à fédérer autour de lui et à asséner un bon coup dans les oreilles avec leur dernier titre de la soirée, Hold the Heathen Hammer High.

ENSIFERUM

C’est avec une joie non dissimulée que je vois arriver les membres d’ENSIFERUM sur la scène du Zénith sur l’intro Aurora. Les maîtres du Folk Metal Finlandais s’apprêtent à déclencher une tempête hivernale pour faire raccord avec le titre de leur nouvel album Winter Storm qui sera défendu ce soir, à commencer par Fatherland qui débute le set. Mais le groupe sait y faire avec son public en ressortant les tubes comme Twilight Tavern dont le titre sera scandé à tue-tête, suivi par Treacherous Gods, ce qui déclenchera une effervescence dans le pit, habituel pour un concert d’ENSIFERUM.

2024 a été marquée par la sortie de Winter Storm, mais aussi par le titre phare de ce nouvel opus, Winter Storm Vigilantes, littéralement le nouvel hymne du groupe qui succède à Rum, Women, Victory. Alors forcément, il me tardait de l’entendre en live. C’est donc chose faite ! Le morceau résonne dans les amplis du Zénith avec ses passages épiques et les musiciens en chœurs. Comme à leurs habitudes, les gars assurent. Janne derrière ses fûts tape à peine une suée, tandis que Sami avec sa basse six cordes, toujours aussi jovial, se montre toujours aussi combatif. Pekka alternera entre ses claviers et son micro avec lequel il démontrera ses talents de chanteur.

Lai Lai Hei viendra apporter une ambiance festive, puis après avoir loué l’âme de la princesse Andromeda et danser le disco sur Two of Spades, le groupe sera victorieux avec un autre titre de Winter Storm, Victorious. Et en parlant de victoire, rien ne fait plus plaisir aux fans présents ce soir que d’entendre Victory Song qui n’avait pas été jouée dans la capitale depuis leur concert en 2017 à la Machine du Moulin Rouge. D’autant plus qu’il s’agit d’un morceau de 10 minutes qui n’était habituellement pas joué sur un set d’une heure. Puis le grand final avec Iron pour terminer cette épopée. Une fois encore, ENSIFERUM aura été parfait du début à la fin.

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ALESTORM

Dès leur entrée sur scène, la folie s’empare du Zénith. Christopher Bowes, en capitaine charismatique, harangue la foule tandis que le groupe enchaîne avec Keelhauled, un classique instantanément repris en chœur par le public. Comme à leur habitude, ALESTORM ne fait pas dans la demi-mesure : le décor est un mélange de tonneaux, d’un gigantesque canard gonflable (leur mascotte), et d’un drapeau pirate flottant en fond de scène.

Le groupe enchaîne les hymnes à la débauche et à la piraterie, en alternant morceaux récents et classiques intemporels. Mexico transforme la fosse en une gigantesque vague de slammeurs déchaînés, tandis que Shipwrecked et Alestorm élèvent encore d’un cran le niveau de folie collective. Entre chaque chanson, Bowes régale avec son humour absurde et ses interactions burlesques avec le public.

La reprise de Hangover verra s’orchestrer un énorme wall of death, tandis que sur Nancy the Tavern Wench, le public se mettra à danser bras dessus bras dessous. Après plus d’une heure d’abordage sonore qui sera agrémenté par l’incontournable Drink, le groupe quitte la scène après son ultime Rumpelkombo sous un tonnerre d’acclamations.

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Bilan de la soirée : le Paganfest 2025 à Paris aura été une belle réussite et on espère que ce festival itinérant retombera pas dans l’oubli pendant encore 10 ans. Un grand merci à Tangui de À Jeter Prom et Garmonbozia de nous avoir permis de couvrir l’événement.

Photos : Solen Gueho