Hellfest 2017 : Day 2 – Clisson, 17 juin 2017

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Après une nuit beaucoup plus agitée sur le camping, c’est parti pour une deuxième journée à Clisson qui commence par un saut au stand de merch’ avec les excités du bocal d’ULTRA VOMIT qui jouent sur la MS 2.

ULTRA VOMIT

C’est le groupe de metal parodique de référence en France. ULTRA VOMIT c’est littéralement des comiques avec des instruments de musique !  Le groupe nous fera profiter de son nouvel album Panzer Surprise qui est le plus abouti d’un point de vue personnel. Il n’y a vraiment qu’eux pour entrer en scène sur le thème de Fort Boyard sur des gestes chorégraphiques ! Pour la setlist, la courte durée de la plupart des titres permet aux Nantais d’en caler une bonne quinzaine sur leurs quarante minutes de set qui commencera par les classiques Darry Cowl Chamber et Les Bonnes Manières pour ensuite partir sur du nouvel album.

Aux dernières nouvelles, on vivrait tous dans le ventre d’Un Chien Géant ! Si ULTRA VOMIT le dit c’est que ça doit être vrai. Ces mecs sont vraiment des génies, parce qu’être capable de mélangé du CALOGERO et du GOJIRA pour faire du Calogira, sans compter que ce sont des spécialistes de la gastronomie japonaise, en particulier des Takoyaki. Et il n’y a vraiment qu’avec eux qu’on peut faire La Ch’nille dans le pit et un wall of death sur un titre comme Pipi VS Caca. Andréas du duo ANDRÉAS & NICOLAS se joindra à eux sur Je collectionne des canards (vivants) et le groupe fera ensuite chauffer son moteur de Kammthaar. Et le final avec Quand j’étais petit et la désormais culte Évier Metal. Un super moment avec un groupe complètement barge !

 

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CHELSEA GRIN (par Mary Motionless)

CHELSEA GRIN est de passage sous l’Altar, et juste après NAILS que pouvons-nous attendre d’un groupe de Deathcore ayant pris un virage très « Metalcore » depuis quelques albums. Tout simplement un set purement Deathcore avec leurs pépites les plus anciennes comme Recreant ou encore Crewcabanger  voir un My Damnation parfaitement exécuté. Le dernier album en date Self Inflicted n’est pas oublié avec en ouverture de set les trois premiers morceaux de cet opus et Broken Bonds joué en clôture. CHELSEA GRIN nous prouve ce jour-là qu’ils n’ont rien perdus de leur superbe malgré les dernières dates plutôt décevantes auxquelles nous avions pu assistés. A suivre donc…

DEE SNIDER

Après avoir assisté à la conférence de presse donnée par AIRBOURNE qui nous aura malheureusement fait rater STEEL PANTHER, nous voici bien placé pour accueillir le remplacement de W.A.S.P. (qui avait annulé sa tournée d’été), ce bon vieux DEE SNIDER sur la MS 2! 

“Hey Hellfest, are you ready to kick some ass? Dee fucking Snider is back!.”  Avec cette phrase, le ton est donné! DEE SNIDER ne cache pas sa joie de pouvoir rejouer au Hellfest un an après s’est produit une dernière fois avec TWISTED SISTER et remercie vivement à W.A.S.P. de lui avoir laissé la place. La petite setlist qu’il nous a concocté comprendra quelques nouvelles chansons de son projet solo mais aussi quelques titres de TWISTED SISTER et des surprises ! De quoi consoler les fans de W.A.S.P. les plus déçus de leur annulation.

Le chanteur parle beaucoup entre deux titres et nous fait part de sa frustration de ne pas pouvoir jouer avec son ancien groupe certaines chansons, à défaut d’avoir un clavier et maintenant qu’il en a un, il peut en profiter. Puis le frontman enchaîne sur un hommage qui souhaite faire à tous ceux qui ont été victimes des attentats. “J’ai un message pour ces enfoirés qui veulent nous empêcher de nous amuser“. On comprend très vite ce qui nous attend ! Le point levé vers le ciel, DEE SNIDER balance la cultissime We’re Not Gonna Take It, tout d’abord en version piano puis avec l’instru. Le public reprendra le refrain sans vergogne et fera de ce concert l’un des meilleurs moments de toute l’édition 2017, aussi bien pour nous que pour lui !

Le chanteur commémorera également la mémoire de Chris Cornell, chanteur de SOUNDGARDEN décédé un mois plus tôt en reprenant le titre Outshined. DEE SNIDER terminera son set avec So What après 50 minutes d’émotion et de bon vieux Heavy de derrière les fagots !

TRUST

Côté MS 1, c’est TRUST qui se prépare à jouer son set. C’est la première fois que le légendaire groupe de Hard Rock français se produit au Hellfest et presque tous les festivaliers répondent présent. Chemise de vacancier et bob sur la tête, Bernie n’a pas changé, même chose pour le guitariste Nono qui n’a rien perdu de sa technique. Cela dit on est quand même loin du TRUST d’époque. Bernie aura quand même changé au niveau de sa prestation, n’ayant plus sa pêche d’entant. Mais ça n’empêchera pas de ressortir les tubes qui ont fait apogée du groupe tels que Marche ou crève, Au nom de la race ou encore Antisocial qui sera repris par toute l’assistance. On aura également droit à un titre inédit, Démocratie. Encore un moment fort du Hellfest 2017.

SAXON

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On repart sur la MS 2. Absent du festival depuis l’édition 2013, SAXON étaient également très attendus. Un grosse partie du public de TRUST se décale vers la scène d’â côté pendant que la chanson It’s a Long Way to the Top (If You Wanna Rock ‘n’ Roll) résonne dans le festival en guise d’intro pour les anglais. Puis c’est parti avec Battering Ram issue de l’album du même nom, le dernier en date. Les musiciens se montrent très à l’aise avec un Biff Byford qui a une démarche de monarque. Le show est parfaitement structuré avec une setlist qui ne change pas depuis plusieurs mois, tant elle est efficace puisqu’elle compte plusieurs perles comme Motorcycle Man, Heavy Metal Thunder ou encore Wheels of Steel. Comme on dit, on ne change pas une équipe qui gagne ! À la fin du set, Biff lance cette phrase en français qui fait bien plaisir : "Merci beaucoup, c'est magnifique, au revoir !"

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AIRBOURNE

Passons à ce qui, pour ma part, sera le meilleur show de cette édition, celui des australiens d’AIRBOURNE. Le groupe arrive en  MS 1 sur le thème de Terminator 2 et commence direct d’entrée de jeu sur Ready to Rock façon tarte dans la tronche. Le mur d’ampli Marshall crache le son qu’on ressentira jusque dans les trips tout le long du set. Dans le pit, c’est déjà l’anarchie totale. Pogos, circle pit, slams, tout y est ! Les kangourous enchaînent leurs meilleurs titres, avec bien sur des titres de leur dernier né, Breakin’ Outta Hell. Le chanteur-guitariste Joël O’Keeffe ne tient pas en place et ira jusqu’à utiliser la passerelle destinée à AEROSMITH ce qui rappellera des souvenirs à ceux qui ont déjà vu AC/DC en concert, à particulier la posture d’Angus Young sur leur avancée de scène.

Le nouveau guitariste Harri "The Riff Doctor" Harrison est très à l’aise avec son nouveau groupe, tellement qu’on dirait qu’il en fait partie depuis toujours ! Et comme toujours, les derniers titres Live it Up et Runnin’ Wild seront traînés en longueur avec Joël qui fera sa traditionnelle escalade de scène avec sa guitare et nous fera profiter d’un solo endiablé du haut de son perchoir. Bref, un concert d’AIRBOURNE, surtout en festival, c’est littéralement la fête du Rock ‘n’ Roll !

C’est maintenant à APOCALYPTICA de jouer sur la MS 2. Mais étant à cheval sur le créneau de WARDRUNA qu’on ne souhaite absolument pas rater, on ne restera que sur les deux premiers titres.

WARDRUNA (par Morrigan-wth)

Il est maintenant temps de s’installer sous la Temple pour attendre WARDRUNA. Le groupe arrive sur scène, commence à jouer, et tout d’un coup, on oublie qu’AEROSMITH passe en concert juste à côté. On oublie les heures passées à headbanger, on oublie les pogos, on en oublierait même presque la bière. Non, d’ailleurs on l’oublie, elle aussi. Soudainement, on a la sensation de se trouver au beau milieu d’une cérémonie viking, menée par la voix hypnotisante d’Einar Selvik. Les ombres chinoises projetées en arrière-plan viennent complimenter la musique envoûtante des norvégiens et contribuent à créer cette atmosphère ésotérique qui fait leur force et leur singularité. Aller voir WARDRUNA sur scène, c’est bien plus qu’aller à un simple concert.

Un peu plus tôt dans la journée, nous avons eu le privilège de rencontrer Einar Selvik en interview que vous retrouverez dans cet article : WARDRUNA : Rencontre avec Einar Selvik au Hellfest

AGNOSTIC FRONT (par Mary Motionless)

Il est temps pour nous de rejoindre President Stigma et AGNOSTIC FRONT pour une dose de NYHC (New York Hardcore). Une setlist bourrée de classiques For My Family, Gotta Go ou encore A Mi Manera prouvent que ce groupe pilier du genre est encore prêt à en découdre pour au moins deux décennies (si ce n’est plus). On ne peut pas rajouter grand chose les concernant au risque de se répéter, une fête dans la fosse et sur scène et un groupe légendaire en prime, joueur et communicatif on ne peut pas en demander plus à part éventuellement aux jeunes formations d’en prendre de la graine.

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AEROSMITH

Ce qui devait être l’ultime date française et une exclusivité n’en est plus une. Ce qui devait être une tournée d’adieu ne l’est également plus. AEROSMITH a finalement encore de belles années devant lui. La scène de la MS 1 s’assombrit, puis le célèbre Carmina Burana commence à retentir avec des images biographiques sur la carrière du groupe. Enfin arrivé sur scène, le show commence sur Let the Music Do the Talking. Une chose est sûre, le groupe est en forme aussi bien Steven Tyler que ses compères, bien qu’une certaine frustration se lira sur son visage, n’étant pas satisfait du retour de son. Mais ça n’empêchera pas les américains de tenir le spectacle jusqu’au bout.

Les chansons choisies pour la setlist nous font traverser le court du temps, alternant entre grands classiques tels que Cryin’, Livin’ on the Edge, Dude (Looks Like a Lady) ou encore Walk This Way, et des titres un peu plus rares comme Young Lust et Mama Kin, le tout agrémenté de quelques reprises dont Come Together des BEATLES et Mother Popcorn de James Brown. Et bien évidement, un concert d’AEROSMITH n’en serait pas un sans leur plus belle ballade qui sert de bande originale du film Armageddon, je veux bien sûr parler de I Don’t Want to Miss a Thing. Le show se terminera par un joli lancé de cotillons !

SUICIDAL TENDENCIES (par Mary Motionless)

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Pour finir la journée, ce sera donc SUICIDAL TENDENCIES au programme toujours sur la Warzone. Fort d’un « nouveau » line-up suite au départ de Nico Santora, Ra Diaz au poste de bassiste et Jeff Pogan à la guitare en remplacement de Santora, le groupe nous délivre toujours ses essentiels avec d’entrée de jeu You Can’t Bring Me Down pour enchaîner sur Clap Like Ozzy, War Inside My Head, Possessed To Skate ou encore Cyco Vision. Tout comme AGNOSTIC FRONT avant eux, le public est en liesse et le montrera en investissant la scène comme à son habitude à un show de ST pour le dernier morceau Pledge Your Allegiance. SUICIDAL TENDENCIES, valeur sûre en live et excellente façon de clôturer une deuxième journée de fest plutôt bien remplie.

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Crédit photos : 

Mary Motionless
Stephan Birlouez

Hellfest

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