EVERGREY + KLOGR + VIRTUAL SYMMETRY // Petit Bain, Paris – 17/11/2024

VIRTUAL SYMMETRY

C’est donc VIRTUAL SYMMETRY qui ouvre la soirée. Le groupe italien, encore relativement méconnu du grand public, livre une prestation solide, oscillant entre envolées mélodiques et passages plus heavy. Marco Pastorino (chant) s’efforce d’embarquer le public parisien dans son univers, et même si certains découvrent le groupe ce soir, l’accueil est chaleureux. Le son est bien équilibré, mettant en valeur les envolées de guitare et les nappes de claviers dignes de DREAM THEATER. Une belle entrée en matière.

KLOGR

Place maintenant à un groupe qui vous connaissez si vous nous suivez depuis plusieurs années. On se souvient de notre interview du chanteur Rusty et de sa bienveillance. Une bienveillance que l’on retrouve sur scène où il en impose avec  une présence scénique charismatique. Avec une approche plus alternative et plus brute, KLOGR déverse une énergie contagieuse et l’audience se réchauffe sérieusement. Le son est plus agressif, porté par des riffs tranchants et une basse vrombissante. Les refrains accrocheurs font mouche, et on sent que KLOGR a l’habitude de la scène. Avec leur dernier album Fractured Realities, le groupe était bien armé pour la soirée, offrant un set avec une énergie brute et intense.

EVERGREY

C’est sur un compte à rebours que débute l’intro du set d’EVERGREY. La scène est dans une configuration atypique, la batterie et les claviers se faisant face, certainement dans un souci logistique et de place. Dès les premières notes de Falling From The Sun, l’ambiance monte d’un cran. Les vrais fans sont là et chante le refrain avec le chanteur/guitariste Tom S. Englund livre une performance chargée d’émotion, oscillant entre rage et mélancolie. Le groupe enchaîne sur Say, histoire de bien présenter leur nouvel album Theories Of Emptiness. Voyant que l’assistance est bien réceptive, Tom n’hésitera pas à nous faire chanter sur Midwinter Calls issu d’un précédent opus. Des images qui illustrent les titres joués sont projetées sur des écrans pour accentuer le côté immersif du show.

Le frontman interagit beaucoup avec le public, en particulier certains très jeunes spectateurs afin de leur donner de beaux souvenirs, notamment lorsqu’il fera monter sur scène un jeune garçon le temps d’une chanson histoire de lui offrir un moment dont il se rappellera longtemps. EVERGREY continue de donner le meilleur (ou presque) de leur discographie, ressortant des titres phares comme Eternal Nocturnal, Call Out the Dark ou encore Where August Mourns.

La complicité entre les musiciens est évidente et on sent que le nouveau batteur Simen Sandnes, qui a repris le flambeau de Jonas Ekdahl, s’est parfaitement intégré au sein du groupe. Le son est massif, la lumière parfaitement synchronisée avec la musique, et chaque solo de guitare est un pur moment de grâce. Paris chante en chœur sur les refrains, créant une communion intense entre le groupe et son public.

On se rapproche tout doucement de la fin du show et EVERGREY ne partira pas sans nous jouer un rappel de trois titres dont l’explosif King of Errors. Après quoi, le combo quittera la scène sous un tonnerre d’applaudissement et une véritable ovation. Entre la finesse technique de VIRTUAL SYMMETRY, l’énergie brute de KLOGR et l’intensité émotionnelle d’EVERGREY, cette soirée a tenu toutes ses promesses. Le Petit Bain a tenu bon pour ne pas chavirer, mais en tout cas ils nous ont fait chavirer nos cœurs.

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Merci à Tangui de À Jeter Prom et Garmonbozia pour nous avoir permis de couvrir l’événement.

Photos : Yordan Krushkov