AVANTASIA // L’Olympia, Paris – 16/03/2025
- Par Romain D.A.
- Le 17/04/2025
- Dans Live-reports

Tobias Sammet et son projet Opera Metal étaient de retour à Paris en ce 16 mars dernier à l’Olympia, six ans après leur dernier passage dans cette même salle qui offre un cadre presque inattendu pour un spectacle de power metal / rock opéra : intérieur élégant, gradins, balcon, acoustique assez bonne.
19h45. La salle est déjà bien remplie, le rouge de l’Olympia contraste avec les T-shirts noirs floqués AVANTASIA, HELLOWEEN ou KAMELOT. On sent l’excitation monter, pas de première partie ce soir, pas de mise en bouche : directement le plat de résistance. Quand les lumières s’éteignent à 20h pile, une clameur s’élève et on sait qu’on va vivre quelque chose de long et intense. Le show démarre sur Creepshow avec un tomber de rideau nous laissant découvrir le décorum et tous les musiciens déjà présents sur scène et Tobias Sammet qui bondit sur scène, grand sourire aux lèvres. Ça explose tout de suite, le son est massif mais clair, la salle chante déjà. Enchaînement avec Reach Out For The Light avec Adrienne Cowan de SEVEN SPIRES, gros coup de nostalgie pour ceux qui suivent le projet depuis les premiers Metal Opera. On est partis pour près de trois heures de montagnes russes.
C’est un festival de voix qui rejoignent Tobias tour à tour : Tommy Karevik (KAMELOT) déploie sa puissance avec une aisance déconcertante sur The Witch, Ronnie Atkins (PRETTY MAIDS) émeut tout le monde avec sa voix rocailleuse pleine d’émotion sur Phantasmagoria, Kenny Leckremo (H.E.A.T) est une boule d’énergie, il fait sourire Sammet lui-même tant il déborde de charisme. Il en est de même avec Eric Martin (MR. BIG) qui en impose par une présence magnétique. Sans oublier Adrienne qui apporte ce côté félin et moderne, impressionnante sur Avalon. Chaque arrivée est un mini-événement, et le public acclame comme si c’était un nouveau set qui démarrait.
Les classiques défilent : Promised Land nous offre un parfait tandem Martin/Atkins, certains morceaux nous rendent nostalgique comme The Wicked Symphony, Farewell ou encore The Scarecrow. Mais les nouveaux titres passent aussi super bien en live comme Here Be Dragons qui emmène la salle dans une épopée. Le public est chaud : ça reprend en chœur, ça tape dans les mains, ça crie "AVANTASIA !" entre les morceaux. On a parfois l’impression d’être dans une grande famille qui fête quelque chose d’énorme.
Après presque trois heures, alors que les voix et les oreilles commencent à fatiguer, Tobias annonce Lost in Space. Toute la salle chante le refrain, avant que tout le monde se rassemble sur scène pour l’ultime medley Sign of the Cross / The Seven Angels. Chaque chanteur prend son moment, les projecteurs balayent la salle, et la fosse saute une dernière fois. Quand les lumières se rallument, on se regarde avec le sourire bête de ceux qui viennent de vivre une parenthèse hors du temps. Trois heures de show, une troupe de chanteurs incroyables, un Tobias Sammet en chef d’orchestre : on n’est pas venus à un simple concert, on a assisté à un opéra metal, à un vrai spectacle. Et on se dit tous la même chose : vivement la prochaine fois !