PËRL : Interview du bassiste Bastien Venzac

Perl 2021

On entend souvent dire que lorsque qu’un groupe mélange trop d’influences, ça signifie qu’il se cherche encore une image. Ce n’est pas toujours vrai car avoir tout un panel d’influences permettent justement de se créer une véritable identité et c’est le cas de PËRL, trio originaire de la région parisienne. Le bassiste Bastien Venzac a répondu à nos questions évoquant la genèse du projet ainsi que la sortie du nouvel album Les Maîtres du silence.

WTH : Pour commencer, pourrais-tu nous raconter ton parcours de musicienne avant la formation de PËRL ?

Bastien : J’ai commencé la guitare classique à 12 ans, je suis ensuite passé à l’électrique adolescent et fait partie d’un groupe de metal prog qui s’appelait OMBRAGE à l’époque où j’y ai rencontré le batteur actuel de PËRL, Thibault Delafosse. Au bout de trois ans on a décidé de passer sur un projet plus rock direct avec une chanteuse et un guitariste et on a eu Aline Boussaroque qui a répondu à l’annonce en disant qu’elle faisait les chœurs dans son ancien groupe. Ainsi est né le projet PËRL et j’ai pris le poste de bassiste. On est resté un trio jusqu’il y a peu, et on a abandonné le rock plus direct pour quelque chose qui mélange plusieurs influences.

WTH : Peux-tu nous éclairer sur la signification du nom du groupe ?

Bastien : Il n’y en a pas, on a trouvé que c’était assez court et facile à retenir, le choix du tréma est purement stylistique.

WTH : Quelles sont les influences et les tiennes en particulier ?

Bastien : Le post-metal en général entre du THE OCEAN et ALCEST, du post-rock comme MONO. On a tendance à se rapprocher du GOJIRA actuel avec comme une convergence vers nous bien qu’ils ne nous connaissent pas. Sinon on écoute énormément de choses à côté du metal extrême, black metal en particulier mais aussi du rock avec PLACEBO et MUSE aux premières époques. Pour moi un peu de stoner aussi et du folk pour m’aérer l’esprit. On a des influences éclectiques et on n’a pas de frontières dans ce qu’on veut mettre dans nos morceaux.

WTH : Votre troisième album sort le 14 mai, il s’intitule Les Maîtres du silence. Comment s’est passé sa composition ?

Bastien : On a toujours composé en répétition, les textes sont venus en deuxième, mais étant parti aux Pays Bas j’avais moins de disponibilités et du coup on a fait des sessions de quatre à cinq jours où on composait des morceaux complets. On a ensuite travaillé une fois par mois de cette façon jusqu’à finaliser l’album.

Perl les maitres du silence

WTH : Qu’est-ce qui a inspiré l’écriture des paroles ?

Bastien : Aline a mis un certain temps à trouver la thématique, au départ elle a beaucoup travaillé sur la mythologie grecque et romaine mais elle a vite senti qu’elle avait du mal à y mettre du sien, des émotions et du coup elle a tout abandonné. C’est en lisant le livre Le Jour Des Corneilles que ça lui a donné le fil de l’interaction entre l’humain et la nature

WTH : On sent beaucoup de rage dans certaines chansons, notamment Je Parle au Sauvage. Est-ce que ce morceau te tient à cœur ?

Bastien : Pas plus que les autres je dirais. On est sorti avec dix morceaux et on a du mal à se décider. Ce morceau est le plus catchy et pour le format radio mais on a du mal à en choisir un plus qu’un autre.

WTH : Vous avez enregistré avec Etienne Sarthou qui est nul autre que l’ex-batteur d’AQME et actuellement de KARRAS. Comment s’est passé cette collaboration ?

Bastien : La collaboration date un peu, depuis l’album précédent et comme cela avait super bien fonctionné on a décidé de faire appel à lui, déjà pour le mixage. C’est vrai qu’on avait juste l’image du batteur d’AQME mais il se trouve que nous avons beaucoup d’influences communes qui sont plus visible maintenant qu’on sait qu’il est dans un groupe de black metal, KARRAS. Il connaît très bien les membres de CULT OF LUNA dont il est fan d’ailleurs. Il a presque fait comme un travail de production pour énormément de détails et au final l’album sonne beaucoup mieux que lorsqu’on a terminé les enregistrements grâce à son travail.

WTH : Avez-vous rencontré des difficultés en raison de la pandémie ?

Bastien : Les problèmes sont venus du manque de répétitions ce qui a fait qu’on est arrivé en août pas super bien préparé. Mais c’était alors un creux du coup ça s’est bien passé, ensuite pour le tournage du clip en janvier cela a été compliqué, on a pu mettre quelques images de live mais là pour le moment tout projet de tournée est au point mort.

Përl - Je parle au Sauvage (Official video)

WTH : Peux-tu me raconter le tournage du clip de Je parle au sauvage ?

Bastien : On a travaillé avec Anaïs Novembre qui avait tourné le clip de l’album précèdent, on lui a laissé choisir le morceau elle-même et son choix s’est fait sur Je parle au Sauvage. Ensuite elle nous a proposé de travailler avec Ysambre, une de ses amis qui est danseuse-performeuse et qu’on voit dans le clip. Elle a tournée les images entre décembre 2020 et mars 2021 dans les montagnes autour de Genève et on s’est retrouvé au mois de mars pour tourner sur deux journées les prises avec les musiciens. Encore une fois, elle a réussi à capter l’essence de notre musique et à la mettre en image.

WTH : Des perspectives de tournée ?

Bastien : On espère à l’automne refouler les planches mais il y aura un tsunami de concerts et cela va être difficile pour nous de trouver des dates.

WTH : Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Bastien : N’hésitez pas à écouter l’album et l’acheter et écoutez LASTER et POINT MORT avec qui on a tourné, ils sont vraiment excellents et méritent d’être écoutés.

Përl

Ajouter un commentaire