ORPHEUM BLACK : Interview du chanteur-guitariste Gregory Daudin

Orpheumblack 1

Nous sommes allés à la rencontre de Gregory Daudin, chanteur et guitariste du groupe ORPHEUM BLACK, pour parler du concept-album Sequel(s).

Joël : Salut Greg, pourrais-tu nous faire un topo sur le groupe ?

Greg : ORPHEUM BLACK est un jeune groupe crée en 2019, on avait fini nos ancien groupe avec Romain à la guitare et moi au chant-guitare, et de l’autre côté Mélodie au chant, on s’est retrouvés autour de l’idée de faire quelque chose qui tranchait vraiment avec notre passé musical plus « bruyant » dirons nous, on voulait transmettre des émotions par un vecteur différent de celui de la force de la puissance, plutôt par des atmosphères un peu plus prenantes et construire un projet autour d’un duo vocal avec Mélodie et moi. Rapidement Gauthier nous a rejoint à la basse et Paskal à la batterie, puis on a rapidement composé nôtre premier EP qui est sorti en février 2020 qui est malheureusement mort dans l’œuf dû aux conditions sanitaires qui nous ont empêché de le jouer sur scène, mais cela nous donné du temps pour composer cet album Sequel(s) qui a vu le jour le 24 septembre de cette année.

Joël : Quelles sont tes plus importantes influences musicales ?

Greg : Nos influences sont très variées dans le groupe, c’est une de ses forces d’ailleurs.  On a des influences qui viennent de PORCUPINE TREE, Steven Wilson, ANATHEMA de par la nature ambiante de leur musique. A titre personnel j’aime beaucoup DEFTONES, Mélodie est très fan de Céline Dion et Romain très fan d’AC/DC, on est très éclectiques là-dessus.

Joël : Comment se déroule le processus de création des titres au sein du groupe ?

Greg : Ayant été dans le même groupe pendant longtemps avec Romain on a des automatismes d’écriture. La plupart du temps c’est Romain ou moi qui apportons une base puisque nous avons chacun de quoi enregistrer chez soi des maquettes simples que l’on soumet au groupe pour qu’ils apportent une ambiance et si tout le monde valide chacun apporte sa pierre à l’édifice au cours des répétitions. Dans un second temps avec Mélodie on se voit beaucoup avec Mélodie puisqu’on se partage le chant et on travaille les thèmes à aborder, les mélodies, les harmonies et le plafond de voix. Mais c’est un processus qui change déjà puisque des clans se forment pour apporter des chansons de leur côté pendant que d’autres collaborent de leur côté pour ensuite une mise en commun, ORPHEUM BLACK est maintenant un vrai groupe au sens propre du terme. Le COVID nous a beaucoup gênés dans l’écriture avec Mélodie, on écrivait beaucoup mais on avait l’impression de tourner en rond et dès que l’on a pu se voir et se réunir à nouveau, l’inspiration a explosé et nous a permis de sortir un album dense et diversifié.

Joël : Parle nous du concept de l’album qui est une séquelle du premier EP ?

Greg : C’est tout à fait ça. On avait dès le départ la volonté de raconter des histoires, d’aller plus loin que la musique, de mélanger le théâtre avec la musique et on a appelé l’EP très sobrement Act 1. Les journalistes nous ont souvent fait la blague du «  A quand l’acte 2 ? » mais on ne voulait pas tomber dans cette facilité là on a donc appelé l’album Sequel(s) comme une séquelle à l’acte 1 et comme les séquelles, les cicatrices que la vie nous laisse souvent et qui évoque toute l’histoire de ce concept album qui évoque les tribulations d’un gars qui part à l’aventure chercher des réponses et qui va être marqué de différentes séquelles et devoir se les trimballer jusqu’à la fin de son histoire. Les neuf morceaux sont les neuf chapitres d’une seule et même histoire

Album cover

Joël : Quel est ton morceau préféré dans ce nouvel album ?

Greg : Mon morceau préféré est strangest dream le premier single pour plusieurs raisons tout d’abord il englobe bien l’univers ORPHEUM BLACK et là où moi je souhaite aller avec ce groupe et aussi parce que c’est le seul morceau qui ait été composé à cinq ensemble en studio d’enregistrement. On est parti d’un petit gimmick de guitare et tout s’est enchaîné, cela a été un moment magique et c’est pourquoi ce morceau me tient particulièrement à cœur.

Joël : Aviez-vous déjà en tête la conception des quatre courts métrages qui illustrent cet album ? Mélodie a-t-elle une formation de danse ?

Greg : Cela s’est construit au fil de l’eau. L’album devait sortir en septembre 2020 mais suite aux conditions qu’on connait tous on a reporté d’un an, ce qui nous a donné beaucoup plus de temps. On voulait rester actifs et on s’est dit qu’il fallait communiquer, aller plus loin encore une fois et dans la même démarche de mélanger les arts. On a pris un parti plus cinématographique, on a travaillé avec des réalisateurs différents qui ont tous leur patte, leur « touch » bien particulière et on a commencé à écrire un autre niveau de lecture plus adapté au cinéma là où la musique laisse libre cours à l’interprétation, l’image ne le permet pas. On a écrit la rencontre du personnage central qui rencontre la muse sur le premier clip Strangest Dream d’une manière très onirique. Puis les deux autres clips se sont enchainés, tous traités différemment cinématographiquement parlant. Ce sont une porte d’accès à l’univers d’ORPHEUM BLACK. Et oui, Mélodie est une danseuse et on a fait une petite chorégraphie dans le clip malgré que j’aie la souplesse d’un éléphant! (Rires). Le quatrième clip sera de la full 3D et sortira le 19 novembre à 20h30 pendant nôtre concert à l’Astrolabe à Orléans.

Joël :  Sera-ce la fin de l’histoire ou le début d’une odyssée ?

Greg : En fait on est un peu en avance sur le planning et on a déjà quelques chansons, le second album n’est pas loin d’être bouclé, et je peux te confirmer que ce sera une odyssée, l’idée étant de ne pas tourner en rond mais de continuer à suivre les pérégrinations de notre personnage qui a la fin de l’album a accompli une quête, mais au final il ne se sent pas hyper bien et il va repartir dans un voyage intérieur et effectivement cela laisse la porte ouverte à pleins de choses, à pleins de sujets nouveaux à aborder en restant cohérent et dans la thématique de départ, dans l’univers ORPHEUM BLACK.

Joël : Pourquoi ne pas avoir choisi la langue française pour illustrer votre histoire ?

Greg : Je l’avais proposé mais cela n’avait pas été retenu, après je comprends parfaitement la décision car le français est une langue difficile et le choix des mots est crucial et peut rendre un texte mauvais suivant le choix. De plus l’anglais est plus mélodieux et le choix s’est donc imposé de lui-même, l’anglais a été choisi. Il nous permet de mettre un masque, de jouer un rôle, d’être moins impliqué personnellement et émotionnellement que si nous chantions en français.

ORPHEUM BLACK - Strangest Dream (Official Music Video)

Joël : L’expérience » Hellfest at Home » t’a-t-elle séduite ? Feriez-vous des showcases en streaming ou bien attendez-vous pour préparer une vraie tournée quand cela sera possible ?

Greg : On a pris le parti d’attendre, même si on ne rejette pas le streaming, Devin Townsend a fait de belles choses en streaming, mais cela demande des moyens financiers importants pour la technique que nous n’avons pas nécessairement actuellement. De plus nous avons la chance de trouver des salles et on a pu tourner sur Bordeaux, Orléans. Rien ne vaut quand même un vrai concert, un moment de partage avec un public.

Joël : Un dernier mot pour les fans et les lecteurs de WTH ?

Greg : Merci de nous avoir écouté, j’insiste un peu plus encore sur le fait que si vous voulez entrer un peu plus dans l’univers d’ORPHEUM BLACK, allez regarder sur YouTube nos trois clips, dans l’ordre si possible ; Strangest Dream, Unsaid Forever et Together and Alone. Nous sommes sur tous les réseaux sociaux, et à bientôt sur les routes de France.

Orpheum Black

Ajouter un commentaire