DESTINITY : Interview avec le guitariste Seb VS

Destinity 2021

Influencé par la scène metal Scandinave, plus particulièrement death mélodique, DESTINITY a parfaitement sa place parmi les grands noms du genre. Le groupe qui fête son quart de siècle cette année revient avec In Continuum un album qui reste certes dans la lignée du précédent mais plus abouti. C’est avec le guitariste soliste Seb que nous avons discuté de cette nouvelle production.

Romain : Pour commencer, peux-tu nous raconter les débuts du groupe, la rencontre des membres et pourquoi avez-vous opté pour le nom DESTINITY

Seb : Le groupe s’est formé en 1996, ça fait… waouh 25 ans ! Les membres fondateurs sur Mick au chant, Stephan Barboni guitariste rythmique et son frère jumeau Florent Barboni à la batterie, ils avaient 16 ans à l’époque. Ils ont sorti trois premiers albums qui étaient orienté vers du black metal symphonique, et au bout d’un moment, ils ont fait un revirement de style pour être axé sur la scène Death Metal Mélodique Scandinave, sur du Thrash-Death. Et mon côté j’ai intégré le groupe en 2010 à la sortie de XI Reasons to See. Et pour t’expliquer le nom, c’était à l’époque où ils ont formé le groupe et ils voulaient un truc entre Destiny et Eternity, ça a donné DESTINITY.

Romain : Vous proposez du Death Mélodique, Metal Extrême et on voit que le côté mélodique est omniprésent. C’est une directive qu’ils avaient depuis les débuts malgré les revirements de style ?

Seb : On va dire que c’est quelque chose qui est toujours resté, déjà dans les débuts le mélodique dans le côté orchestral du black sympho, et même à l’époque du passage thrash avec certaines parties d’orchestration. Lorsqu’on compose, il faut toujours qu’il y ait une mélodie qui accroche et qui doit ressortir.

Romain : En écoutant votre nouvel album In Continuum de façon subjective, j’ai vraiment l’impression d’entendre des similitudes avec des groupes de death mélodique comme KATAKLYSM, ARCH ENEMY ou encore DARK TRANQUILLITY, font-ils partie de vos influences ?

Seb : Ah oui tout à fait, la scène Scandinave que je l’ai dit précédemment. Et puis KATAKLYSM qui sont certes Canadiens mais ça reste une grosse influence, notamment en termes de voix car Mick a un chant assez proche de celui de Maurizio Iacono. On s’inspire également d’AT THE GATES. Et sur le dernier album on a aussi des influences de groupe un peu plus ambiant, un peu progressif comme IN MOURNING avec des passages un peu plus planant.

Romain : Quelles sont vos méthodes en matière de composition ?

Seb : Sur les cinq membres, on est quatre compositeurs ce qui nous permet d’avancer relativement vite et on reste assez démocratique dans le groupe. La plupart du temps on va arriver soit avec une chanson finie qui a été composé par un membre et on décide de la garder comme ça mais c’est plutôt rare. Soit on arrive avec plusieurs riffs pour un début de morceau et chacun va apporter sa petite pierre à l’édifice, sa meilleure partie. Et quelques fois lorsqu’une partie ne va pas ça dégage et on repart sur autre chose. Mais quand la chanson est finalisée, on sait que chacun va se donner à fond pour la jouer sur scène.

Romain : On va parler plus en détails du nouvel album In Continuum. Peux-tu nous le présenter ?

Seb : C’est un album est reste dans la lignée de ce qu’on avait proposé en 2012 et avec de nouvelles influences avec des parties ambiantes, calmes. On a voulu développer des passages en son clean et on ne s’est pas donné de limite sur ces façons de faire. Et puis finalement, on s’est dit qu’on avait un album assez varié avec beaucoup de relief sur chaque titre. On peut passer d’un son black metal avec beaucoup de blast à des passages ambiants avec des guitares cleans utilisés avec des passages de pianos, avec des refrains assez catchy. On a vraiment voulu de la variété sur cet album.

In continuum destinity

Romain : En dehors de cette variété apporté à l’album, comment se démarques-t-il par rapport aux précédents ?

Seb : Je dirais qu’il est plus abouti et on a profité du temps du covid pour fignoler la composition et l’enregistrement et grâce à ça, on a pu travailler sur les différents détails et rien n’a été laissé au hasard. Alors que sur les précédents albums, on enregistrait tout en studio avec un temps limité. Là on a mis le paquet sur tout ce qui était arrangement, sur les ambiances dans les chansons.

Romain : L’album a été produit par le groupe mais pour le mixage et le mastering, vous avez fait appel à Jonas Kjellgren, qui a travaillé avec SABATON, SCAR SYMMETRY, IN MOURNING entre autres. Dans quelles circonstances et comment ça s’est passé avec lui ?

Seb : Etant donné qu’on n’ait pas pu se déplacer en Suède, on a tout fait à distance avec des échanges de mails, Messenger et coups de fil. Ceci-dit, la collaboration était vachement fluide. Très pro, ça s’est passé naturellement. On savait quel type de son on voulait, il nous a sorti de super son pour chaque instrument et sur les premiers mix qu’il a fait, il était déjà à 80% de ce qu’on avait en tête. C’était beaucoup de détail retravaillé par-ci par-là. Dans l’ensemble ça a été très fluide, il était très à l’écoute de toutes nos demandes. Il nous a donné aussi beaucoup de conseils également.

Romain : Peux-tu me parler de l’artwork qui a été réalisé par Francesco De Luca ?

Seb : Pour l’artwork, on a cherché sur le net très simplement, les gens qui proposent des pochettes et on était tombé sur celles de Francesco. Dans ses covers, il y avait un peu de tout dans ce qu’on cherchait ce côté un peu mystique avec les éléments qu’on retrouve sur l’artwork d’In Continuum, les symboles derrière. On a ce côté sombre qui colle bien à l’album et ce contraste entre le côté mystique et ce corbeau dessiné à la main, ce côté graphique facilement effaçable et on a ce sablier qui correspond au temps qui est un des thèmes de l’album. Il a bien fait ressortir tout ça.

Romain : Par rapport aux textes justement, quels sont les thèmes abordés dans cet album ? Tu me parlais justement du temps.

Seb : Oui le thème général, c’est vraiment le temps. Sans être un concept, c’est un thème développer de façon différente selon les chansons. Par exemple, une réflexion sur les dernières années qui sont passées donc le temps qui passe mais aussi le temps devant nous qu’il nous reste.

Romain : Et on peut noter la présence d’Andy Gillion de MORS PRINCIPIUM EST sur la chanson Dawn Never Breaks où c’est lui qui joue le solo de guitare. Comment ça s’est fait ?

Seb : Là aussi ça s’est fait naturellement. Ces dernières années, Mick avait chanté dans NO RETURN et ils avaient tournée avec MORS PRINCIPIUM EST et il avait bien sympathisé avec Andy. Ils sont restés régulièrement en contact et il lui a proposé comme ça. Il a très vite accepté sans soucis et il nous a pondu un super solo. Maintenant il va falloir que je le joue sur scène, ça va être une autre paire de manche ! (Rires)

Romain : Quel est ton titre préféré de l’album ?

Andy : Oula c’est dur ça ! J’ai envie de dire que je les aime tous en fait mais je vais dire le premier, The Sand Remains, puisque j’ai deux solos dessus déjà ! (Rires). C’est un titre qu’on a voulu mettre en premier parce qu’elle est vraiment représentative de l’ensemble de l’album.

DESTINITY - Reject the Deceit [OFFICIAL VIDEO]

Romain : Moi c’est vraiment Reject the Deceit qui a d’ailleurs fait l’objet d’un clip. Est-ce que c’est parce que pour vous c’est le titre qui ressortait le plus du lot pour l’avoir choisi ?

Andy : Oui clairement. Lorsqu’on a fini la préprod de l’album, on l’a fait écouter à notre entourage, familles, amis, et à l’unanimité, ils ont choisi celle-là et tout simplement parce qu’il y a cette mélo dès le début de la chanson, on plonge toute de suite dedans. Et on s’est dit que c’était plus simple de suivre ce que les gens nous disent puisque nous, on avait toujours la tête dans le guidon et on aurait pu en choisir une autre. Donc je pense que c’était une bonne décision.

Romain : Malgré la crise qui n’est pas finie, avez-vous des dates de concerts prochainement ?

Andy : Alors on sera au Lezard’Os Metalfest le 19 novembre à Saint-Dizier avec DAGOBA. LOUDBLAST et DEADWOOD. Le lendemain on joue à Bochum en Allemagne. Ensuite on sera à Brest le 29 janvier 2022 et pour les suivantes ça reste incertain mais d’ici l’automne 2022, on prévoit une tournée européenne.

Romain : Je te laisse le mot de la fin avec un message pour nos lecteurs !

Seb : Et bien merci à toi pour cette interview, et pour les lecteurs j’espère que nos albums vous plairont autant qu’à nous et puis on vous attend sur scène, on espère vous voir pogoter et slammer comme avant.

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