METALDAYS : Interview avec Nika, co-organisatrice du Metaldays

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Voici notre entretien avec Nika, co-organisatrice du Metaldays en Slovénie pour parler de l'édition 2019.

Interview menée par Johnny. Traduction : Laetitia Villet

WTH : Merci beaucoup de m'accueillir ici. Alors, les Metaldays encore une fois vont avoir lieu en juillet à Tolmin, en Slovénie. Quels sont les changements par rapport à l'année dernière ?

Nika : Il y aura définitivement quelques changements mineurs. Nous avons deux nouvelles zones avec des bars, deux zones à eau. Il y aura de même un grand dispositif au camping, puisque cette année on a installé des générateurs qui vont permettre à nos visiteurs de se brancher sur nos installations, etc. Je pense que ce sera ça le plus grand changement.

WTH : Fonctionnez-vous toujours sans sponsors, et si oui pourquoi ?

Nika : L'histoire avec les sponsors est un peu délicate pour nous. Je vais donner un exemple: le pourcentage d'étrangers sur nos lieux est d'environ 80%, et qu'environ 20% de visiteurs slovéniens. Si je veux aller voir un sponsor dont le siège social est en Slovénie, il nous dira qu'il n'est pas être intéressé parce que 80% des visiteurs sont des étrangers. A l'inverse, si nous allons vers une compagnie étrangère, elle nous répondra qu'elle a une filière en Slovénie et que nous devons nous adresser à elle. C'est une sorte de cercle vicieux. On a tout de même deux exclusivités: Monster Energy Drink et des compagnies de bière qui fournissent les boissons pour le festival, mais ça se limite un peu à ça.

WTH : Comme vous l'avez dit dans votre interview précédente, vous n'avez toujours pas de grands groupes qui vont jouer. Avez-vous pensé à déplacer l'évènement vers un plus grand endroit ?

Nika : Non pas vraiment, l'endroit où nous sommes actuellement est assez satisfaisant. C'est beau et on fonctionne bien avec les locaux. On a une capacité maximale de 4000 personnes, on ne va pas s'agrandir et la localisation ne nous permet d'accueillir des groupes dont la réalisation ne se fait qu'à une plus petite échelle. Donc l'année dernière nous avons eu Judas Priest, c'est le maximum. C'est un grand groupe, mais il nous a fallu 7 mois pour négocier comment seraient les grands écrans pour eux, etc.

WTH : Vous aimez aussi les petits groupes ?

Nika : Nous aimons tout, mais nous devons être réalistes et vivre avec la certitude que nous n'aurons jamais de grands groupes, de plus grands groupes.

WTH : Mais vous avez aussi de petits groupes de Slovénie qui participent au Metaldays ?

Nika : Oh oui, on en a beaucoup.

WTH : Quel type de metal est joué en général quand de jeunes groupes jouent ?

Nika : De tout style !

WTH : Concernant Winter Days of Metal, comment est née cette idée de faire un plus petit festival, mais en hiver ?

Nika : L'idée n'est pas nouvelle, on en a déjà fait un. En 2009 si je ne me trompe pas. On a pensé que c'était une bonne idée, pourquoi pas quelque chose aussi en hiver. On jongle un peut avec les dates, et l'on a finalement trouvé comme consensus fin novembre début décembre qui seront les dates pour l'édition de l'année prochaine aussi. Le concept de vacances est aussi le même. On propose deux programmes avec hébergement. Un programme pour aller skier dans les montagnes, et un autre est pour des vacances au spa où l'on peut aller nager sous les cascades. C'est pour que les gens viennent de nouveau pour les vacances.

WTH : Avez-vous eu des problèmes d'intempéries les années précédentes ?

Nika : Eh bien le temps à Tolmin est un peu délicat, parce que ça se passe dans une vallée et se trouve entre des montagnes et les courants d'air se mêlent juste au-dessus des lieux. Des tempêtes ne sont donc pas exclues, surtout en été comme il fait très chaud, mais nous sommes un festival en extérieur et le prenons en considération. La nature est juste au-dessus de tout.

WTH : En-dehors de ce festival avec d'énormes préparations, il y a aussi Overjam et Punk Rock Holidays en août et Bluesland en juin. Comment parvenez-vous à tout coordonner ?

Nika : C'est beaucoup de travail, mais les choses sont les mêmes, on ne s'étend pas. Blues Lands est très récent, cela vient de MotörCity qui se passait à Tolmin et que nous avons décalé à Ljubljiana avec un concept différent de musique soul et blues, cependant Punk Rock Holidays et Overjam étaient déjà couverts. Nous voulions faciliter l'accès à un autre genre. Nous avons une équipe s'occupant spécifiquement de ce festival, puisque nous considérons qu'il faut qu'il y ait quelqu'un qui aime le punk rock pour s'en occuper. Pareil pour le reggae, il faut aimer pour s'occuper du reggae. On parvient donc à s'organiser avec ce précepte.

WTH : Quelle est l'origine des gens qui viennent à ce festival, peut-être d'Europe comme la France, ou des Etats-Unis ?

Nika : Nous avons 83 nationalités venant de partout, de Nouvelle Zélande, de Nouvelle Calédonie, du Canada, des Etats-Unis, d'Amérique du Sud. La France est notre troisième pays, la plus grande vente des billets se fait en Allemagne.

WTH : Et j'ai entendu que des familles venaient aussi au festival ?

Nika : Oui, nous avons beaucoup de familles, qui viennent avec leurs enfants.

WTH : A propos du Metaldays, quels sont les groupes qui viennent pour la première fois cette année ? Beaucoup de fans veulent savoir.

Nika : Je sais qu'Architects joueront pour la première fois.

WTH : En prenant comme référence le Hellfest, pensez-vous suivre l'exemple en séparant les groupes en fonction des genres, comme le mainstream ou le death metal ?

Nika : Nous avons 3 scènes mais qui ne sont pas séparées en fonction du genre de musique, c'est plus une position. Il y a la première scène, qui est la plus grande bien entendu. Ensuite la seconde scène, et enfin la scène des nouveaux venus. Donc les plus grands groupes, les headliner vont jouer sur la mainstage, et ensuite c'est un peu en fonction de la taille du groupe.

WTH : Avez-vous un groupe avec lequel vous travaillez depuis plus longtemps ?

Nika : Beaucoup, ils veulent tous revenir, mais il faut une certaine intervalle, on ne peut pas faire venir les mêmes groupes année après année. Enfin ça n'a jamais été un problème pour nous, que quelqu'un ne veuille pas revenir à cause du festival, ils aiment tous revenir. Death Angel par exemple, qui sont là tous les deux ans et qui adorent revenir, et d'autres groupes encore.

WTH : Pour conclure, comme d'habitude, avez-vous quelque chose à dire aux festivaliers cette année ?

Nika : Eh bien je voudrais inviter ceux qui n'ont pas encore été avec nous, ou ceux qui veulent revenir. Faites-le s'il vous plait, je pense que ce sera une super édition. On a une super line-up, on espère pour un beau et ce sera certainement une partie de plaisir.

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