Entretien avec Estelle d'EXCEPT ONE

Except one 2019

Prenez des fleurs, des oiseaux et des enfants, mettez les dans un mixeur et vous obtiendrez EXCEPT ONE, une formation parisienne qui mélange toutes sortes d'influences pour ne pas être catégoriser dans un style de metal précis. Après deux EPs, le groupe a sorti son premier album Fallen qui sera évoquer durant cette interview.

WTH : Peux-tu nous présenter Except One ?

Estelle : Except One est un groupe de metal parisien qui s’est formé en 2011. On a fait deux EPs et là on vient de sortir notre premier album.

WTH : Qu’est-ce qui vous a donné envie de créer ce groupe ?

Estelle : Alors ça s’est fait lorsque j’ai rencontré Boris et Franch’, les anciens bassiste et batteur du groupe, avec qui on a eu envie de monter un projet. On a été rejoint par Junior, et Except One est né comme ça.

WTH : En 2013, vous avez sorti votre premier EP O.M.N.I, Objet Musical Non-Identifié. Déjà, pourquoi avoir choisi ce nom ?

Estelle : Et c’est toujours valable maintenant car on a sous-titré Haunted Humanity O.M.N.I. 2 et Fallen O.M.N.I. 3. C’est qu’en fait, on a toujours eu cette volonté de ne pas s’enfermer dans un carcan, un style de metal quel qu’il soit car on a tous des influences diverses. Et on a toujours décider de mélanger tout ce qu’on aimait pour essayer d’avoir une musique un peu plus unique sans jamais se mettre de limite.


WTH : Deux ans après vous sortez un deuxième EP, vous enchaîner les concerts et j’imagine que, comme pour beaucoup de groupe, le live est votre terrain de jeu favori.

Estelle : Ah oui, complètement.

WTH : Au niveau chant guttural, quels sont les chanteurs/chanteuses metal qui t’ont le plus inspiré ?

Estelle : Alors moi à la base, j’ai commencé à faire du chant saturé à cause de Max Cavalera. Lui, et Nergal de Behemoth, sont vraiment mes deux chanteurs préférés et mes plus grosses influences.

WTH : Et donc, vous avez sorti votre premier album Fallen. Raconte-moi un peu sa composition.

Estelle : Nous on fonctionne vraiment en collectif. Il n’y a personne qui compose et les autres qui apprennent. Tous le monde participe. Tous le monde est venu avec des idées de riffs, voir de morceaux quasi-complet. On a mis tout ça ensemble pour voir ce qui ressortait, ce qui nous plaisait. Une fois qu’on avait les chansons, moi je commençais à écrire les paroles par rapport à ce que me faisait ressentir la musique, poser les voix, finir d’adapter l’instrumental en fonction des lignes que j’avais en tête. Ça a été un travail de plusieurs mois avec une fin très intensive. Et ensuite on a enregistré à l’Efficient Records Studios tenu par un ami à nous. Il nous connaissait plutôt bien, il connait la musique qu’on faisait et qu’on avait envie de faire du coup ça s’est fait d’une manière très naturelle avec lui sur l’enregistrement. Et son mix et son mastering sont vraiment cohérent avec nos envies.

WTH : De ce que j’ai lu dans votre biographie, avec cet album vous avez envie de vous battre contre un système destructeur et c’est vrai qu’à l’écoute on ressent beaucoup de rage. Quels sont les thèmes abordés par rapport à ça ?

Estelle : Alors ce n’est pas un système dans le sens gouvernement. Ce sont des systèmes en général, des systèmes de pensées, des systèmes culturels ou d’éducations et ce qui va ressortir des paroles sur une bonne partie des chansons c’est cette volonté justement d’aller contre tous les carcans qui nous sont imposés, tous ces modèles qui sont totalement liberticide, et dire que si on ne se bouge pas tous le cul ça ne va pas s’améliorer car ça touche de plus en plus le fond, d’où Fallen. C’est justement cette volonté d’exprimer cette rage qu’on a contre tout ce qui se passe ou qui a pu se passer. Mais bon, on a quand même un peu d’espoir aussi, que ça s’améliore un jour.


WTH : Quand aurons-nous l’occasion de vous revoir sur scène ?

Estelle : Et bien pour l’instant on n’a pas de dates à annoncer mais j’espère que ça va arriver. Il y a quelques trucs dans les tuyaux mais pour le moment rien n’est sur donc on ne va pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuer ! Et puis bon, on a la volonté de bien faire, on veut vraiment faire le plus de date possible mais de belles dates, que ce soit bien autant pour nous que pour le public, pour fournir quelque chose de qualité donc forcément ça prend du temps, donc on travaille dessus.

WTH : Quel est ton meilleur souvenir en live ?

Estelle : J’ai pleins de bons souvenirs live en fait. Principalement, c’est lié aux réactions dans le public. Dans les concerts où le public rentre totalement dedans et à fond. Il y a vraiment une bonne communion, un vrai échange. C’est vraiment mes meilleurs souvenirs. Les belles dates aussi comme la release d’Haunted Humanity à la Machine avec Dagoba, Black Bomb A, Aqme. C’était une très grosse date pour nous, la Machine de Moulin Rouge. Ça a été un très bon souvenir de pouvoir jouer devant autant de monde surtout en ouvrant pour des groupes français qui ont une certaine notoriété. Ou plus récemment pour avoir ouvert pour Lacuna Coil ça a été un très bon souvenir aussi.

WTH : Avant de terminer, pourquoi, selon toi, Except One c’est un mix de fleur, d’oiseau et d’enfant ? (rire)

Estelle : Le tout dans un mixeur ! En fait c’est notre slogan depuis la création du groupe. C’est vraiment une phrase qui nous ressemble bien dans le sens où justement on a pris quelque chose de très imager de mettre de belles choses dans un mixeur qui représentent la façon dont on construit notre musique, de mélanger toutes nos influences, toutes nos idées, de les mettre dans un mixeur et de voir ce qui en ressort.

WTH : Terminons avec un message pour ceux qui vous suivent.

Estelle : Bah déjà merci, merci pour le soutien, d’être là. Et pour ceux qui ne connaissent pas, n’hésitez pas à aller écouter l’album et si vous aimez de le partager, de venir nous voir en concert parce que s’il n’y a personne pour écouter notre musique ou pour venir la partager avec nous, bah on n’est rien.

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Except One

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