DEATH DECLINE : Interview du guitariste Fabien Legué

Death decline 2021

Les Français de DEATH DECLINE sont de ces groupes qui ont su tirer profit de la crise sanitaire pour proposer du nouveau en matière de composition avec la sortie d’un nouvel album. The Silent Path est la troisième production du groupe et c’est avec le guitariste Fabien Legué que nous en avons discuté.

WTH : Ravis de retrouver DEATH DECLINE pour une nouvelle interview, la précédente remontant au Hellfest 2019. Comment va le groupe depuis la dernière fois ?

Fab : Merci, ça fait plaisir de te revoir également. Bah écoutes ça se passe plutôt bien, on a sorti notre troisième album The Silent Path, les retours sont bons, les gens ont l’air d’y être très réceptif donc c’est plutôt cool. Les concerts nous ont manqué pendant la pandémie qui, malheureusement, n’est pas finie. Ceci-dit, on n’a pas vécu cette situation comme beaucoup d’autres groupes, ça nous a servi pour vraiment écrire du nouveau matériel, beaucoup de morceaux pour sortir un nouvel album. On a essayé de tirer profit de cette période pourrie pour en retirer du positif.

WTH : Vous revenez en force avec un nouvel album, The Silent Path. Comment s’est déroulé le travail de composition dans le contexte actuel ?

Fab : Le travail de composition s’est bien passé vis-à-vis du contexte sanitaire. On a eu un changement de batteur juste après la sortie de notre précédent album et il a donc amené du sang neuf dans la composition, son jeu de batterie a forcément influé sur la direction artistique. Pour te dire, on a déjà avancé le travail de composition d’un nouvel album tellement qu’on compose en permanence car on ne s’arrête jamais vraiment. C’est notre façon de faire donc on continue sur cette lancée.

WTH : Plus en détails, comment vous vous organiser généralement pour composer ? Qui apporte les idées, le squelette d’un morceau et comment est-il finalisé ?

Fab : En général, les idées viennent de riffs de guitare donc soit de Mario soit de moi. On arrive souvent sur une ébauche déjà bien définie, bien structurée, ensuite on voit avec les autres ce qui va et ce qui ne va pas, ce qu’on peut peut-être améliorer suivant les idées qu’ils peuvent avoir. C’est vraiment un travail d’équipe qui part des guitares et de la patte de chacun et ça donne une chanson de DEATH DECLINE.

WTH : Qu’est-ce qui a inspiré votre chanteur Alexis pour l’écriture des paroles, leurs thématiques ?

Fab : C’est plutôt lui qui serait mieux placé pour répondre dans les détails donc je vais surtout évoquer les thématiques. On n’est pas sur un concept-album mais c’est surtout centré sur la vie humaine, les défauts et les qualités des humains, vis-à-vis de la société, de la façon dont on vit. C’était des thématiques déjà présentes sur les premiers albums et c’est son style d’écriture qui fait ça. 

WTH : Pour cet album, cette fois c’est Sébastien Camhi qui a enregistré et mixé l’album au studio Artmusic alors que pour la dernière fois c’était au Vamacara Studio à Clisson. Pourquoi ce changement de studio ?

Fab : Étant donné que nous sommes un jeune groupe qui se cherche encore une identité sonore, pas au niveau des compositions ou de notre style, c’est vraiment sur l’identité sonore du groupe en lui-même et donc pour ça, on avait besoin d’être drivé. Le premier album a été enregistré au Warm Audio à Lyon, et pour le suivant on voulait voir ce qu’il se faisait ailleurs, toujours dans le but d’évoluer et de trouver un son. On a donc atterri chez HK au Vamacara pour enregistrer le second album. Et puis suite à ça, on s’est dit qu’il n’était pas encore temps de poser nos valises sur le long terme, on voulait de nouvelles expériences. Et du coup on a opté pour le studio Artmusic qui nous a été conseillé par des amis de la scène metal française et qu’on connaissait déjà de part le travail de Sébastien Camhi. On l’a contacté via Facebook il me semble, il est ensuite venu nous voir lors d’un concert à Marseille en 2019, on a pu parler avec lui de ce projet de nouvel album, la direction qu’on voulait prendre. Il était confiant et motivé par le projet et ça a bien matché.

The silent path dd

WTH : Donc ça c’est pour l’enregistrement, et pour le mastering par contre ça s’est fait au Kohekeller Studio ce qui est souvent le cas après un enregistrement au Artmusic.

Fab : Exact car il y a un partenariat très prolifique entre les deux studios. Seb préfère que ses productions soient masterisées là-bas. Cette idée nous plaisait aussi, c’était une des options qu’on avait en tête et on n’est pas déçu.

WTH : En dehors de ces changements de studios, comment The Silent Path se démarque des précédents opus ?

Fab : Je pense qu’on a évolué au niveau des compositions. On a toujours voulu proposer quelque chose de cohérent, de varié et de différent. Le but n’était pas de faire une suite à The Thousand Faces of Lies. Cette évolution s’est faite naturellement, sans rien forcer et sans se coller d’étiquette.

WTH : Un clip sorti l’été dernier illustre la chanson Jackals. Peux-tu nous raconter le tournage ?

Fab : Là encore on ne voulait pas une réédit’ de nos précédents clips, on voulait encore quelque chose de différent. Il y a eu cette idée de figurants qui serait des gens qui nous suivent, que ce soit fans ou amis qui nous suivent depuis longtemps et c’était une façon de les remercier pour leurs soutiens. Pour la réalisation, on a de nouveau fait confiance à Romain Segall de Crazy Shot qui avait déjà réalisé un de nos précédents clips et ça s’est super bien passé, dans la joie et la bonne humeur.

WTH : Quel est ton titre préféré de The Silent Path ?

Fab : Je t’avoue qu’il est difficile de te citer un titre en particulier. Mais tu parlais de Jackals et je pense que c’est le titre le plus représentatif de l’album et c’est également pour ça qu’on l’a sorti en single donc je pense que c’est un de mes préférés. J’ai aussi un petit faible pour Through the Stranger’s Eyes qui termine l’album qui est très différent du reste de l’album et de notre répertoire habituel mais qui fonctionne très bien. Mais franchement on est très content de l’album dans son intégralité, chaque morceau trouve sa place car on n’est pas partisan de faire du remplissage avec seulement deux ou trois titres forts.

WTH : Vous êtes déjà remonté sur scène après plusieurs mois. Qu’est-ce que ça vous a fait de retrouver le public ?

Fab : C’était un plaisir immense car la scène nous a vraiment beaucoup manqué. On en a été privé depuis trop longtemps donc retrouver tout ça, le public en ébullition dans la fosse, ça nous a fait plaisir. Et on a très vite retrouvé nos repaires sur scène, on s’est senti comme à la maison. C’est vraiment un terrain de prédilection et puis là notre nouvel album mérite d’y être défendu et on fera le maximum pour ça.

DEATH DECLINE - Jackals [OFFICIAL MUSIC VIDEO]

WTH : Comment as-tu trouvé le concept du Hellfest At Home ?

Fab : Personnellement j’ai trouvé ça très sympa, ça nous a un peu occupé quand même avec des concerts, certes pas en direct mais c’était mieux que rien du tout. Ça fait plaisir de voir que des gens se sont bougés pour faire vivre la scène autrement dans cette période compliquée avec une belle affiche malgré tout. Avec DEATH DECLINE on n’est pas très familier avec cette sorte de pratique, peut-être pas suffisamment autonome pour pouvoir le proposer mais globalement c’était une très bonne idée.

WTH : Dans ce contexte de crise sanitaire que nous vivons depuis presque deux ans, quel message aurais-tu pour nos lecteurs ?

Fab : Et bien merci de votre soutien, pas seulement pour nous, mais pour la scène en général, on compte toujours sur vous pour continuer à la faire vivre, aller en concert débout quand ce sera possible et de vivre de bons moments avec nous.

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