LORDI + ALMANAC + DYMYTRY // L’Alhambra, Paris – 05/11/2022

Picsart 22 11 06 12 16 06 519

Après le Petit Bain en 2017, la Machine du Moulin Rouge en 2020, les monstres de LORDI étaient de retour dans la capitale, cette fois à l’Alhambra, pour un nouveau show proposant un petit aperçu de sa compilation Lordiversity regroupant 7 nouveaux albums, une première pour le groupe. À cette occasion, les Finlandais étaient accompagnés d’ALMANAC, projet de Victor Smolski, ex-guitariste de RAGE, et les Tchèques de DYMYTRY.

DYMYTRY

Nous arrivant tout droit de Tchéquie, DYMYTRY est une sorte de SLIPKNOT 2.0, ses membres portant des masques, mais avec un côté monstre qui se rapproche de LORDI. Musicalement, on est bien dans du Nu-Metal et l’influence SLIPKNOT est palpable. Le groupe donne beaucoup d’énergie sur scène et on verra même l’un des guitaristes s’amuser à faire la roue par deux fois. L’assistance semble assez réceptive notamment sur Chernobyl 2.0 où le chanteur nous encouragera à faire les chœurs sur ce titre. La bande nous propose un bel aperçu de sa discographie, en particulier le dernier album Revolt. Et pour le dernier titre, Victor Smolski viendra leur prêter main forte pour une reprise de son ancien groupe RAGE, le titre Straight to Hell. Le jour où SLIPKNOT s’arrêtera, pas de doute, DYMYTRY sera son digne successeur.

Victor Smolski’s ALMANAC

Le changement de scène est très court, à peine 10 minutes, Victor Smolski et son groupe ALMANAC enchaine direct sur son set. Tout d’abord avec du RAGE tout instrumental où l’on peut voir tout le talent de Victor qui fera littéralement chanter ses cordes. Puis sur Self-Blinded Eyes, une invitée viendra grossir les rangs d’ALMANAC, Korry Shadwell, qui posera sa voix sur ce titre ainsi que les suivants. C’est d’ailleurs la première date de la tournée pour la chanteuse, étant donné que sur les précédentes les morceaux étaient presque tous jouer en instrumental, ou avec le chanteur de DYMYTRY. En tout cas, Korry semble tenir un rôle de second plan, le lead revenant à Victor, mais la chanteuse fait le job. Le guitariste continuera de nous en mettre plein les oreilles avec ses solos de virtuose et il s’amusera même à imiter un bruit de voiture qui roule à toute vitesse. Victor n’est peut-être plus dans RAGE, mais avec ALMANAC, il peut clairement continuer son œuvre.

LORDI

Les décors sont enfin déployés, la scénographie de LORDI ne prend pas de ride avec les années. Tradition oblige, God of Thunder de KISS retentit dans les enceintes de l’Alhambra, annonçant l’imminence du show. Après une sorte de passage de radio typique des albums de LORDI où l’on peut voir l’arrivée des musiciens, puis c'est Mr Lordi qui fera son apparition passant le fameux rideau du portique en milieu de scène alors que leur set démarre sur Borderline de l’album Humanimals de cette fameuse compilation Lordiversity, avec des lignes de claviers très marquantes. Suite au départ du guitariste Amen en début d’année et du bassiste Ox en 2019, le line-up 2022 de LORDI n’a plus rien à avoir avec celui de 2006 lors de la victoire du groupe à l’Eurovision, ne reste plus que Mr Lordi comme membre originel. Mais les nouveaux arrivants sont tout aussi talentueux comme l’actuel bassiste Hisii dont le costume est vraiment audacieux. Et on peut également découvrir Kone, le nouveau guitariste franchement arrivé qui ne manquera pas de prestance.

Puis le groupe, certainement pour changer leurs habitudes, enchainera sur un titre habituellement jouer en fin de set, Would You Love A Monsterman. Puis Mr Lordi prendra une première fois la parole, des monologues mais aussi des échanges avec le public qui donneront lieu à des moments assez comiques, notamment avec quelques mots français dont le fameux « oui oui ! » qui reviendra tout au long de la soirée. La compilation Lordiversity sera la plus représentée ce soir, bien que ce ne soit qu’un infime aperçu car difficile de condenser 7 albums, vous en conviendrez. Mais d’excellents titres ont été bien choisis comme Victims of the Romance, Demon Supreme ou encore Abracadaver.

Et ça n’empêchera pas nos démons finlandais de ressortir un vieux morceau du placard avec Blood Red Sandman. Entre deux morceaux, chaque membre aura droit à son moment à lui avec un solo de son instrument, le tout associé quelques mises en scènes. Le solo de batterie de Mana sera ponctué de fumigène alors que les éléments décoratifs de la double grosse caisse se mettront à tourner. Lors du solo de basse, Hisii jouera les arracheurs de cœur, pendant Magistra Nocte, nom du solo de clavier d’Hella, une sorte de moine encapuchonné viendra sur scène, et sur celui de Kone dont le costume a un côté robotique, la mise en scène sera sur une thématique savants fous à la Frankenstein. On verra une autre mise en scène sur Down with the Devil sur laquelle un prêtre tentera d’exorciser avec des croix Mr Lordi mais ce dernier le vaincra sans problème. Le frontman déploiera également des ailes de démons sur Devil Is A Loser, bref on ne peut qu’apprécier la théâtralité d’un concert de LORDI. Juste avant le dernier titre, Hella nous jouera quelques notes de l’Hymne à l’amour d’Edith Piaf, clin d’œil au public français. Et un show de LORDI ne pouvait pas se terminer sans THE chanson du groupe, Hard Rock Hallelujah !

Ce qui est bien avec LORDI, c’est que le groupe ne se contente pas de jouer ses titres lors de ses concerts et proposent des choses qui vont au-delà de la musique, de quoi tenir en haleine son public et je tiens à souligner surtout ces échanges avec le public. Ne reste plus qu’à attendre le prochain retour des monstres finlandais lors de la tournée de SABATON en 2023.

Lordi Almanac Dymytry

Ajouter un commentaire