DESPISED ICON + DECAPITATED + OCEANO + DISTANT + VISCERA // La Machine du Moulin Rouge, Paris – 06/11/2022

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La Machine du Moulin Rouge a, une nouvelle fois, tremblé avec ce plateau généreux en Deathcore et Death Metal : une co-tête d’affiche entre les Québécois de DESPISED ICON et les Polonais de DECAPITATED avec des guests de qualité, de quoi mettre le pit de la Machine en ébullition.

VISCERA

Premier groupe à monter sur scène, le jeune combo britannique VISCERA. Si la formation est jeune, on y retrouve des musiciens qui n’en sont pas à leur coup d’essai dont notamment Jamie Graham, ex-chanteur de SYLOSIS et HEART OF A COWARD. Le combo nous fait découvrir sa musique à travers son album Obsidian proposant un Deathcore assez épuré avec des passages en clean, parfait pour une première mise en bouche. Jamie s’adressera au public en français en affirmant que ça fait longtemps qu’il n’avait pas parlé français, puis il orchestra le premier wall of death de la soirée sur le troisième titre, ainsi que le premier circle pit. VISCERA est une entame parfaite pour ce qui va suivre.

DISTANT

On monte plusieurs crans au-dessus avec notre grosse découverte de la soirée, bien que l’on ait déjà entendu parler de cette formation qui nous arrive de Rotterdam aux Pays-Bas, DISTANT. Sur l’intro, les Néerlandais se mettront dos au public avant de commencer à asséner un Deathcore plus lourd que leurs prédécesseurs avec le puissant guttural du chanteur Alec Grnja. Ce dernier semble comme possédé dans sa prestation scénique. Les circle pits s’enchaînent et il faut dire qu’il y a matière tellement les titres du groupe sont incisifs et efficaces. Le dernier album en date, Aeons of Oblivion sera bien mis en avant et son titre éponyme nous envoi des mandales auditives à en réveiller les plus endormis. Le groupe nous saluera avant un dernier breakdown qui finira le set.

OCEANO

C’est le bémol de la soirée. Alors pas en termes de musique car OCEANO est un excellent groupe de Deathcore avec de très bons morceaux, mais plutôt en termes de lumière. Nous arrivant de l’Illinois, les Américains n’ont pas forcément opté pour la meilleure des scénographies pour les photographes présents ce soir, jouant en pénombre comme s’ils venaient d’outre-tombe. Hormis ce détail, OCEANO ne failli pas à sa réputation, nous infligeant un Deathcore puissant et destructeur. La fosse continue de bien réagir, entre pogos et mosh pit. Pas de promo pour un album, le dernier étant sorti en 2017, le groupe piochera dans plusieurs méfaits de sa discographie tant en proposant également un nouveau titre, Mass Produced. Bien que la qualité de la prestation y fût, on aurait préféré voir un peu plus de lights pour donner plus de corps au show, sinon méfait accompli.

DECAPITATED

Après avoir secoué la structure de l’Altar au Hellfest dernier, c’est au tour de la scène de la Machine de trembler sous le poids des Polonais de DECAPITATED. Seul groupe de pur Death Metal de ce soir, le style du combo viendra un peu casser le rythme mais dans le bon sens car DECAPITATED sait y faire. Le groupe ne perds pas de temps pour introduire son dernier album Cancer Culture avec son morceau éponyme. Le set sera ponctué de quelques jets de CO2 bien placé lors de gros riffs sur des instruments qui, malheureusement, auront tendance à couvrir le growl de Rasta. Vogg de son côté nous fait profiter de ses talents de soliste sur Earth Scar puis le combo enchaînera sans transition sur No Cure. Le batteur James Stewart fera preuve d’un puissant jeu de grosse caisse sur l’intro de Hours as Battlegrounds sur laquelle Rasta amplifiera son guttural avec un mégaphone. Enchainement sur Last Supper qui donnera lieu à un circle pit spontané, preuve que beaucoup de gens sont venus surtout pour eux. Pendant l’interlude Silence, Vogg en profitera pour échanger avec l’assistance afin de voler la vedette à Rasta. Blague à part, on sent que les membres sont en osmose et qu’ils se complètent bien. Le set touche à sa fin et quoi de mieux qu’un petit Iconoclast bien placé pour terminer.

DESPISED ICON

On se souvient encore de l’époque où DESPISED ICON avait splitté et fait son retour quatre ans plus tard. Toujours est-il que, depuis 2014, la formation Canadienne continue de tenir bon et on peut donc déguster leur Deathcore bien huilé. La formation est toujours menée par le duo de chanteur Alexandre Erian et Steve Marois, qui s’adresseront à nous plusieurs fois en français pendant le set avec leurs accents typiques. Le groupe ouvre les hostilités avec Furtive Monologue durant laquelle un premier circle pit sera orchestré d’emblée. Sébastien fera chanter le public sur A Fractured Hand puis peu après il nous exprimera la joie du combo de pouvoir rejouer à Paris après trois ans et fera un pied-bouche au covid. Puis on aura droit à une petite leçon de Québécois en nous faisant crier "tabarnak" pour la petite touche humour. Au niveau de la setlist, on peut dire que c’est un best-of de leurs meilleurs titres, notamment The Aftermath sur laquelle on verra le plus gros circle pit de la soirée. Le pit sera plus déchaîné que jamais au fil de l’avancée du set, une fosse qui mêlera certainement fans de la première heure et ceux qui les auront découvert après 2014. Et c’est sur Purgatory que les Québécois clôtureront cette soirée. Ces cinq groupent nous auront totalement défoulé, aussi bien les premières parties que les têtes d’affiches et cette étape de cette tournée européenne n’était à ne pas manquer.

Crédit photos : Maude Veroda

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