Live-report : Hellfest 2019 - Jour 2 // 22-06-2019

Kiss medium

Nous sommes samedi, deuxième jour de Hellfest, mais troisième jour en comptant le Knotfest. Et le moins qu’on dire, c’est que beaucoup de fatigue se lit sur le visage, déjà,  de nombreux festivaliers mais aussi des bénévoles et organisateurs. Mais c’est cette fatigue, bien que bonne quelque part, c’est celle qu’on ressent le dimanche habituellement et c’est ce qui me fait douter que l’expérience des quatre jours sont renouvelés. D’autant plus qu’on a une interview avec le groupe CYPECORE ce matin à 10h et on peut que ça pique. Ceci dit, ça me permettra de pouvoir assister à l’un des premiers concerts de 10h30 à savoir DAWN OF DISEASE sous l’Altar.

DAWN OF DISEASE

Nous retrouvons donc la formation Allemande sous l’Altar tout juste au moment de l’intro et de l’arrivée du groupe sur scène. Le set démarre avec le titre que je voulais absolument entendre en live, Perimortal. Niveau musique, on est sur un death metal à la fois grave, lourd et mélodique, un peu à l’image d’autres groupes du gens tel que KATAKLYSM et AT THE GATES. Tomasz Wisniewski le frontman nous propose un growl grave et profond qui s’assimile parfaitement avec l’instrumentation. Pour l’anecdote, si son nom fera tiquer certains d’entre vous, oui il n’est pas Allemand comme ses comparses, mais Polonais. Seulement cinq titres composent le set et connaissant un peu la discographie du groupe, il s’agit forcément de morceau trier sur le volet. DAWN OF DISEASE aura fait un passage marquant et en aura réveillé plus d’un.  

Setlist DAWN OF DISEASE

1. Perimortal
2. Enter the Gates
3. Leprous Thoughts
4. Akephalos
5. Ashes

BANANE METALIK (par Mary Sixx)

Pour mon premier concert de la journée, je me presse de rejoindre la Warzone pour revoir les Français de BANANE METALIK! Et comme d’habitude je suis conquise par le set du groupe qui ravit aussi également le public déjà bien présent en ce début de matinée (ou fin, selon comment on voit les choses). Visuellement, le groupe met comme d’habitude, les petits plats dans les grands et ce n’est pas le Jason mixé à « Massacre à la tronçonneuse » qui débarque sur scène qui dira le contraire! Nice To Meat You ou encore Vade Retro Banana mettent le feu aux poudres tandis que sur les premiers morceaux, votre serviteuse cherchera à éviter les assiettes en carton lancées par Ced666. Le show est vraiment super et tout le monde en profite et même après discussion avec certains collègues photographes, nous tomberons tous d’accord pour dire que le concert de Banane Metalik sera un des meilleurs de ce Hellfest!

SHAÂRGHOT / CYPECORE

On passe ensuite sur la scène d’à côté pour un groupe d’un tout autre registre, véritable « O.V.N.I. » musicale et nouveau phénomène de la scène indus, je veux bien sûr parler de SHAÂRGHOT. Découvert, pour ma part, en 2016 en première partie de NEKROGOBLIKON, le combo a gardé son univers visuel très steampunk à tendance sado maso, et bien sûr la peinture corporelle. Le groupe présente son dernier méfait The Advent of Shadow qui, à mon sens, redéfinit le metal indus à leur manière. Il aura suffi de 30 minutes de show pour déglinguer la Temple de bon matin, mené par un Etienne qui pète la forme !

On repasse côté Altar pour l’un des révélations du Hellfest 2019 et encore un autre groupe Allemand : CYPECORE. On baigne encore dans l’originalité quand on voit arriver les membres avec des tenues sorties tout droit d’un univers futuriste qui leur donne une allure de guerrier cybernétique. Le combo nous propose un ingénieux mélange de death melo et de metal indus et le chanteur Dominic Christoph ne fera que du chant saturé. Le guitariste Jay Marsman nous fera des mimiques robotique tel un cyborg entre deux riffs. La setlist piochera dans plusieurs albums mais se focalisera surtout sur le dernier en date, The Alliance. La prestation des germaniques en aura convaincu plus d’un et on espère vite une série de concert en salle en France.

Setlist CYPECORE

1. The Alliance
2. Identity
3. Reject the Stream
4. My Confession
5. The Hills Have Eyes
6. Saint Of Zion

WOLFHEART

De retour sous la Temple, SHAÂRGHOT n’a laissé aucune trace de son passage et on est dans un décor plus sobre pour le groupe qui va suivre. Nous connaissons déjà WOLFHEART pour les avoir vu par deux fois en 2017, en première partie de groupe comme INSOMNIUM et ENSIFERUM. La formation Finlandaise menée par son leader Tuomas Saukkonen, nous ambiance d’emblée avec son death mélodique profond et mélancolique. Que dire que la prestation si ce n’est qu’elle transcende le public au point de ne provoquer aucun pogos. WOLFHEART joue une musique qui doit s’écouter attentivement et il y a de quoi faire avec des titres comme Everlasting Fall, Aeon of Cold ou encore l’une de mes préférées Strength and Valor. Les Finlandais nous aura fait vivre 30 minutes très intense et on gardera cette impression d’avoir voyagé à travers les paysages scandinaves.

Setlist WOLFHEART

1. Everlasting Fall
2. Aeon of Cold
3. Strength and Valor
4. The Hunt
5. Breakwater

EISBRECHER (par Mary Sixx)

EISBRECHER est une petite découverte pour moi! Je me presse donc de rejoindre la Mainstage pour découvrir la formation Allemande d’Indus. Et c’est sur Verrückt que le groupe débarque sur scène. Le son est très propre et le charismatique frontman Alexander Wesselsky arrive en arborant une tenue plutôt étrange pour les 30 degrés ambiants (chapka et doudoune) qu’il laissera tomber assez vite pour une veste style Officier. Le public s’est déplacé en masse pour ce groupe assez rare dans nos contrées! Tous les membres du groupe prennent possession de la scène et se déchaînent notamment un des guitaristes qui même en fond de scène sera excité comme un puceron. Pour leur premier passage au Hellfest, le groupe allemand délivre une performance vraiment superbe qui ravit les fans présents!

Setlist EISBRECHER

1. Verrückt
2. Phosphor
3. So oder so
4. Fehler machen Leute
5. Himmel, Arsch und Zwirm
6. This Is Deutsch
7. Was ist hier los?
8. Miststück -Megaherz cover-

ARCHSPIRE (par Mary Sixx)

« We are not Manowar, We’re not gonna cancel » dès le départ, le ton est donné par ARCHSPIRE! 40 minutes de Death Technique proposées par le groupe pour un pit en folie. Les guitaristes Tobi Morelli et Dean Lamb paraissent vraiment concentrés pendant le set et ne s’autorisent que quelques headbang pendant le set pendant qu’Oli Peters s’époumone à n’en plus pouvoir. Son débit ainsi que les blasts beat de Spencer Prewett (batterie) s’accordent à merveille sur tous les morceaux pour donner une tornade sur-puissante! Après les 40 minutes accordées, le groupe lance Remote Tumour Seeker avant de quitter la scène sous les applaudissements de la fosse, une vraie bonne découverte à retrouver très bientôt à Paris!

Setlist ARCHSPIRE

1. A Dark Horizontal
2. Human Murmuration
3. Relentless Mutation
4. Involuntary Doppelganger
5. Lucid Collective Somnanbulation
6. Calamus Will Animate
7. Remote Tumour Seeker

CARACH ANGREN (par Mary Sixx)

Je change de scène pour rejoindre la Temple et CARACH ANGREN. La mise en scène du groupe est vraiment superbe notamment le pied de micro de Seregors (chant) en forme de faux! Les costumes et corpsepaint du groupe sont également incroyables à découvrir pendant que le groupe arrive sur scène sur l’intro. Seregors est un incroyable frontman et, est le seul membre du groupe à prendre vraiment possession de la scène pendant que le claviériste et le guitariste sont élevés dans les airs par des plateformes envahies par des jets de fumée. Le son est vraiment parfait et le groupe ne s’accorde pas vraiment de pause et continue à enchaîner les titres en utilisant divers accessoires comme des masques présents dès le début du set sur la scène ou encore un mannequin qui sera égorgé par Seregors sur le titre Blood Queen. L’Horrifique Black Metal du groupe prend vraiment toute sa dimension en live et c’est sur Bloodstains On The Captain’s Log que le groupe terminera ce set incroyable.

Setlist CARACH ANGREN

1. Charlie
2. General Nightmare
3. The Carriage Wheel Murder
4. Spectral Infantry Battalions
5. In de naam van de duivel
6. Blood Queen
7. Pitch Black Box
8. An Ominous Recording
9. Bitte Töte Mich
10. Bloodstains on the Captain's Log

MOONSPELL (par Mary Sixx)

Retour sur la Altar pour le set des Portugais de MOONSPELL. Fernando Ribeiro (chant) arrive sur scène avec une lanterne comme à son habitude et s’exprime dès le début du set en portugais. Pour la set-list, le groupe mettra en valeur leur dernier album en date 1755 dont 5 titres seront joués aujourd’hui sur les 9 au total interprété par le groupe. La formation joue devant une fosse plutôt bien remplie et très réceptive. Le set est presque magique et finira bien trop tôt au goût du public présent!

Setlist MOONSPELL

1. Em nome do medo
2. 1755
3. In Tremor Dei
4. Opium
5. Breathe (Until We Are No More)
6. Ruinas
7. Todos os santos
8. Alma Mater
9. Full Moon Madness

DEF LEPPARD

Après avoir enchaîné trois conférences de presse d’affilés avec DAGOBA, MASS HYSTERIA et Billy Gibbons des ZZ TOP nous sommes de retour du côté des Mainstages pour les concerts de ce soir.
Les DEF LEPPARD n’étaient pas revenus à Clisson depuis l’édition 2013 où ils étaient la tête d’affiche. Rétrogradé en deuxième tête d’affiche cette année, ce sera donc un show de jour. Les anglais arrivent sur Personal Jesus de DEPECHE MODE en guise d’intro. Je ne connais ce groupe que pour deux titres principalement à savoir Animal et Let’s Go donc ce sera une découverte en live. Et ce sera malheureusement une déception pour ma part. Les chansons se ressemblent et à la longue ça devient monotone. Je noterais tout de même pas mal d’interaction avec les fans du combo. Leurs chansons se laissent écouter mais on s’en lasse assez vite et ça ajoute à mon impatience de voir les ZZ TOP.

Setlist DEF LEPPARD

Personal Jesus -Depeche Mode song-
1. Rocket
2. Animal
3. Let It Go
4. When Love and Hate Collide
5. Let's Get Rocked
6. Armageddon It
7. Two Steps Behind
8. Love Bites
9. Bringin' on the Heartbreak
10. Switch 625
11. Hysteria
12. Pour Some Sugar On Me
13. Rock of Ages
14. Photograph 

ZZ TOP

L’attente aura été longue mais bien récompensé avec l’arrivée des Papys du Hard Rock sur la MS 2. Le trio fête cette année ses 50 ans de carrière quasiment sans interruption. S’ajoutent à ces cinq décennies la vente de plus de 70 millions d’albums dans le monde. Certains pensent que c’est une tournée d’adieu. De mon point de vue, j’estime que Billy Gibbons continuera de jouer des concerts avec son groupe tant qu’il sera valide et je pense qu’ils ont encore quelques belles années devant eux. Ce qui me fait vite tiquer c’est la sublime batterie de Frank Beard qui trône sur le milieu de la scène et qui va tout défoncer tel un bulldozer. À peine arrivé sur scène, c’est déjà l’ovation du public et c’est parti pour une heure de pur blues rock et hard rock. Niveau setlist, le groupe nous a gâté avec un condensé de tubes à commencer par Got Me Under Pressure. Puis des incontournables tel que Jesus Just Left Chicago, Gimme All Your Lovin’ ou encore Sharp Dressed Man en passant par My Head’s in Mississippi. Se rajoutera à ces titres, deux reprises à savoir I Thank You de Sam & Dave et Sixteen Tons de Merle Travis. Mais évidemment, le titre le plus attendu c’est la bonne vieille Grange où le public sera le plus à fond, public majoritairement constitué d’anciens avec bien sûr une bonne partie qui profitent du show des Texans en attendant KISS. Billy Gibbons quittera la scène avec ses acolytes en nous saluant avec beaucoup de bienveillance.

Setlist ZZ TOP

1. Got Me Under Pressure
2. I Thank You -Sam & Dave cover-
3. Waitin' for the Bus
4. Jesus Just Left Chicago
5. Gimme All Your Lovin'
6. Pearl Necklace
7. I'm Bad, I'm Nationwide
8. I Gotsta Get Paid
9. My Head's in Mississippi
10. Sixteen Tons -Merle Travis cover-
11. Beer Drinkers & Hell Raisers
12. Just Got Paid
13. Sharp Dressed Man
14. Legs
15. La Grange
16. Tush

KISS

« You wanted the best ? You got the best ! Kiss ! »

Place maintenant à l’un des plus grands groupes de rock de tous les temps, KISS ! Et c’est la chanson Rock and Roll de LED ZEPPELIN qui servira d’intro et d’entrée en la matière. Le rideau tombe pour dévoiler la magnifique scène des Américains qui débarqueront sur des plates-formes, le batteur Eric Singer mis à part, sur Detroit Rock City. Je suis entrain de réaliser un rêve de gosse. À peine descendu sur la scène, les trois gratteux prennent déjà la pose devant les photographes. Paul Stanley est déjà chaud-bouillant et échange plusieurs fois avec la foule. La pyrotechnie donne le ton : ce sera un show à l’américaine en plein vignoble ! Sur Shout It Loud, la fosse reprendra le refrain à l’unisson et on pourra également profiter du brin de voix de Gene Simmons. On notera également un son irréprochable.

N’oublions pas qu’il s’agit d’un concert d’adieu donc il fallait que tout soit parfait et la setlist de dérangera pas à la règle, celle-ci étant taillée au millimètre près. Elle serait parfaite pour tenir dans un very best-of. Et un show de KISS n’en serait pas un sans ce qui constitue la marque de fabrique du groupe, notamment Simmons qui crachera du feu sur War Machine. Lick It Up sera agrémenté d’un extrait de Won’t Get Fooled Again de THE WHO. 100.000 Years sera ponctué du traditionnel solo de batterie de Singer qui sera perché sur son piédestal qui s’élèvera vers le haut de la scène. Paul continuera d’intérragir avec le public qui lui répondra du tac au tac.

Chacun son tour! C’est maintenant Tommy Thayer qui nous fera profiter de ses riffs endiablés après Cold Gin. Puis God of Thunder sera chanté par Gene qui nous fera aussi son fameux solo de basse juste après avec ses gimmicks qui nous donnera l’impression qu’il débarque de l’enfer! Let Me Go, Rock ‘N’ Roll, ce titre qui porte bien son nom verra les trois gratteux jouer des solos ensemble. Puis Paul s’accrochera à son harnais pour débarouler sur la petite scène aménagée en plein milieu du pit pour le moment le plus marquant du concert avec les titres Love Gun et la plus attendue de toute la discographie, tout album confondu, I Was Made for Lovin’ You qui sera repris par toute l’assistance. Puis le chanteur retournera sur la Mainstage pour terminer le set avec Black Diamond.

Mais le live n’est pas fini ! Singer reviendra seul sur la scène pour nous jouer Beth au piano, une ballade qui sera sublimée par la voix du batteur. Le reste du groupe revient pour Crazy Crazy Nights suivis de la cultissime Rock and Roll All Nite qui clôtura ce show made in US avec des confettis et un festival de feux d’artifice. KISS se sera entièrement donné pour son public durant toutes ces années et on les remercie pour ça.

Setlist KISS

Rock and Roll -Led Zeppelin song-
1. Detroit Rock City
2. Shout It Out Loud
3. Deuce
4. Say Yeah
5. I Love It Loud
6. Heaven's on Fire
7. War Machine
8. Lick It Up
9. Calling Dr. Love
10. 100,000 Years
11. Cold Gin
12. God of Thunder
13. Psycho Circus
14. Let Me Go, Rock 'N' Roll
15. Love Gun
16. I Was Made for Lovin' You
17. Black Diamond

-En-
18. Beth
19. Crazy Crazy Nights
20. Rock and Roll All Nite
God Gave Rock 'n' Roll to You II

ARCHITECTS

Depuis leur mémorable concert à l’Olympia en début d’année, il me tardait de revoir ARCHITECTS et voir ce que ça donne en mainstage du Hellfest. Un an plus tôt c’était PARKWAY DRIVE qui jouait sur le même créneau et j’avais retenu la qualité de leur show de nuit et j’espérais que les anglais se hissent à la même hauteur, et bien je n’ai pas été déçu ! Malgré l’heure tardive et la fatigue, les festivaliers encore présent pour la prestation des anglais sont toujours près à en découdre sur les premières notes de Death Is Not Defeat. Le son est toujours aussi bien mixé, et on a toujours cette impression que le groupe joue ses titres tel qu’ils ont été enregistré en studio. Le combo tira profit des écrans qui illustrera chaque morceau, dont les riffs signés Tom Searle et les deux guitaristes Josh Middleton et Adam Christianson lui feront honneur.

Sam Carter s’adressera régulièrement à nous pour qu’on se sente toujours aussi proche du groupe comme s’ils jouaient en salle. Du côté des titres, on aura une setlist similaire à celle jouée à Paris en janvier dernier. Ce sera une explosion de son sur Nihilist. Et bien évidemment, c’est l’album Holy Hell qui sera mis à l’honneur avec son morceau éponyme puis les très efficaces Modern Misery, Royal Beggars et Hereafter. Le groupe piochera également sur d’autres perles de leur discographie avec Naysayer de l’album Lost Forever // Lost Together, Downfall ou encore A Match Made In Heaven du chef-d’œuvre All Our Gods Abandoned Us. L’émotion sera grande sur Gone With the Wind qui sera certainement joué à chaque concert de la formation pendant encore longtemps. Après moulte remerciement, ARCHITECTS quittera la scène sur Doomsday. De notre côté, il ne nous reste plus qu’à retourner sur le camping pour une petite nuit de sommeil avant d’attaquer la dernier journée.

Setlist ARCHITECTS

1. Death Is Not Defeat
2. Modern Misery
3. Nihilist
4. Naysayer
5. Holy Hell
6. Royal Beggars
7. Downfall
8. Mortal After All
9. A Match Made in Heaven
10. Hereafter
11. Gone With the Wind
12. Doomsday

Crédits photos : 

Stephan Birlouez (Among The Living)
Mary Sixx (ChairYourSound)

Merci à eux pour leurs photos, et un grand merci à Roger de Replica Promotion pour les accréditations.

Hellfest

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