TRANK : Interview du guitariste Julien Boucq

Trank 2020

Avec un travail reconnu par des grands tels que DEEP PURPLEANTHRAX ou encore DISTURBED, TRANK c'est l'alliance de différentes influences : du rock alternatif des années 90, début 2000, la technicité du metal progressif à la DREAM THEATER et de la cold wave s'inspirant de DEPECHE MODE. Nous avons interviewer le guitariste Julien Boucq qui nous a parlé de son groupe dont les chansons veulent vous faire “sauter en l’air ET réfléchir en même temps”.

WTH : Salut Julien, peux-tu nous présenter Trank ?

Julien : Trank a commencé en 2016 avec la formation actuelle qui est composée de Michel au chant, de Johann à la batterie, de David à la basse et de moi à la guitare.

WTH : Comment vous êtes-vous former ?

Julien : J’ai rencontré Michel via des annonces quand je recherchais un chanteur tandis que lui cherchait quelqu’un pour composer. Je lui ai dit que moi j’ai composé, lui il aime chanter, il y a moyen de faire quelque chose. Et pour le reste de la formation, on ne s’est pas forcément dit qu’il fallait des vieux de la vielle mais au moins des mecs assez costauds pour assurer le truc. Et c’est là qu’il a contacté Johann qui est quelqu’un avec qui il a travaillé par le passé, on a fait des essais avec lui qui ont bien marché donc aller hop, on y va. Après pour le bassiste, on est repassé par des annonces et après plusieurs essais avec différents bassistes, on est tombé sur la révélation, notre cher David. Ça a bien maché et du coup, on ne se quitte plus !

WTH : Votre musique est mélange rock alternatif, metal moderne et cold wave. Comment en êtes-vous arrivé à cette recette ?

Julien : Je t’avouerai qu’on est arrivé à ça parce qu’il est impossible de définir un style très précis chez Trank, en tout cas on n’y arrive pas car on ne peut pas nous mettre dans une seule case. Après pourquoi c’est comme ça, c’est également dû fait qu’on a tous des références un peu personnelles. David lui ça serait plus le rock/hard rock des années 90 comme Pearl Jam, Guns N’Roses et c’est d’ailleurs un gros fan de Slash dont il se reconnait dans certains traits ! Michel ça serait plutôt le côté électro des années 80, style Depeche Mode, moi je vais être un petit peu plus génération 2000 comme Muse et sa richesse harmonique. Et Johann ça va être plus le côté technique à la Dream Theater. Avec toutes ces références, sur les compos, on va arriver à mêler tous ces genres. L’idée c’est qu’il y en ait un qui arrive avec une idée, une sorte de colonne vertébrale, et les uns avec les autres on va pouvoir amener chacun une petite pièce pour composer le morceau et qui aura des sonorités assez riches.

WTH : Vous avez ouvert pour de grands noms, Deep Purple, Anthrax, Disturbed… Déjà pour Deep Purple, comment avez-vous eu cette opportunité ?

Julien : Ce qu’on est fait déjà, c’est que pour se développer, on avait sorti trois singles, on les a clipé, donc l’idée était qu’on soit entendu et qu’on se fasse connaître. Et on y est allé au culot en prenant contact avec des managers, avec des tourneurs et en particulier d’Europe de l’Est car la scène rock y est beaucoup plus ouverte. Ce qui va se passer c’est que des premières parties qui suivent tels artistes, mais il y a d’autres endroits qui sont disponible et les tourneurs vont nous dire ok c’est bien ce qu’on propose, qu’ils vont nous proposer aux managers de ces groupes et on verra bien ce qu’ils vont dire. Et pour Deep Purple, ça a matché, ils ont dit ok banco ! Et ce qui est marrant c’est qu’on avait eu deux dates en Russie pour ouvrir Prophets Of Rage pendant l’été 2018. Et malheureusement, à cause de la coupe du Monde, ils n’avaient pas assez vendu de places donc les tourneurs ont annulé ces deux dates et on a pleuré ! (Rires) Mais après, le tourneur en question nous a dit qu’il aimait beaucoup ce qu’on fait, il nous a demandé de le laisser nous présenter à Deep Purple. Et quand on a su qu’ils avaient accepté qu’on ouvre pour eux, on s’est demandé si on rêvait encore. C’est lorsqu’on est monté sur scène, dans une Arena devant un public de 15 000 à 20 000 personnes, on s’est dit : ah bah non, on est bien là ! (Rires)

WTH : “Si on avait commencé au XXIè siècle, notre musique sonnerait sans doute comme celle de TRANK". Qu’est-ce que ça vous fait de vous dire qu’ils pensent ça de vous ?

Julien : C’est quelque chose qu’ils avaient fait paraître dans la presse et on a eu cette information juste avant d’ouvrir pour eux. Aujourd’hui Deep Purple n’ont rien à prouver et ils ont vraiment été des gentlemen d’avoir dit ça avant que les choses de se passent et ça veut dire qu’ils nous ont écouté avant.  Je ne sais plus si c’était la veille au soir ou le matin même, mais quand on a su ça, je peux te dire qu’on était remonté à bloc !

WTH : Tu m’étonnes !

Julien : On s’est dit mais ce soir, ça va être la folie ! On a voulu faire honneur à ces gentlemen.

WTH : 15 septembre, c’est la date de sortie de votre premier album The Ropes qui pose les bases de tout ce qui caractérise Trank. C’est un véritable aboutissement pour vous ?

Julien : Oui ! Surtout que ça a pris un long moment, pour la composition, puis l’enregistrement, mixage, mastering, etc… Donc un gros travail qui nous a demandé énormément de temps à accomplir ça et c’est vraiment un aboutissement. Ça nous tient d’autant plus à cœur que là nous avons un produit avec un son, un packaging, un visuel… Et avec sa sortie, il y a également un clip de la chanson éponyme. On en est vraiment content.

WTH : Comment s’est déroulé la longue étape de composition ?

Julien : On a été trois, que ce soit moi la guitare, Michel au chant mais aussi aux claviers et moi à la guitare, a apporté cette colonne vertébrale avec le son accrocheur qui va plaire à tout le groupe. À la suite de ça, on va développer la chose, trouver la mélodie pour la voix, pouvoir poser la structure du morceau, les textes de Michel. Et c’est comme ça qu’on a composé tout ça.

TRANK - The Ropes (Single Edit - Official Video)

WTH : Dans quels studios avez-vous enregistrer et comment ça s’est passé ?

Julien : On a enregistré dans plusieurs studios. On a commencé par la batterie qu’on a enregistré à l’ancienne : tu as une batterie acoustique avec 20/30 micros branchés dessus ce qui a fait que le studio était devenu une vraie « NASA » avec des fils qui partent dans tous les sens. L’idée était vraiment de prendre toute la qualité du jeu de Johann, toute la réverb’ naturelle qu’il a placé dans cet espace-là. Après pour la voix, les basses et guitares, on a enregistré chez notre ingénieur-son, et là pareil tu as l’ampli de base qui a son espacé dédié, et plusieurs micros. Moi j’en avais quatre pour mon ampli guitare pour choper tous les sons, les basses, etc… C’est que tu n’as pas qu’une seule partie guitare, la partie gauche, la partie droite, la rythmique, etc… Il y a vraiment que lui pour mettre pleins de micros partout ! Pour la basse, ça été la même chose mais là, il n’y a qu’une seule partie et heureusement. Et puis enfin tu as le chant et encore même chose, mais là tu n’auras pas cette histoire de gauche et droite, là tu auras tout ce qui est harmoniques et puis tu n’as pas de correcteur, pas d’Autotune… Tout provient de l’organe vocale de Michel !

WTH : C’est un instrument à part entière la voix !

Julien : Voilà ! Et je peux te dire qu’il en prend soin ! D’autant plus qu’il parle beaucoup mais il faut savoir que, avant un gros concert, pendant les dernières 24h, il ne décroche pas un mot.

WTH : Quel message souhaites-tu faire passer à nos lecteurs ?

Julien : Alors le message, vu la situation que ce soit du côté artiste ou du côté public, soyons fort, on se retrouvera !

Trank

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